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La production française d’œufs remonte la pente

D'après Yves-Marie Baudet, président du Comité national pour la promotion de l'oeuf,, « les tensions restent fortes » sur l'offre.

Après avoir reculé de 8 % en 2022 en raison de l’influenza aviaire, la production d’œufs en France progresse de 3,8 % sur un an, en cumul de janvier à juillet 2023.

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« La filière redémarre progressivement », constate Yves-Marie Baudet, président du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), lors d’une conférence de presse ce jeudi 5 octobre 2023, à Paris. Sur les sept premiers mois de l’année, la production française d’œufs progresse de 3,8 % par rapport à 2022. « Elle est toutefois de 4,5 % inférieure à 2021 », précise le président du CNPO. L’an passé, la production avait chuté de 1,2 milliard d’œufs pour s’établir à 14,4 milliards d’unités, en raison de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène.

« Les tensions restent fortes sur l’offre », rappelle néanmoins Yves-Marie Baudet. En cause, les retards de mise en place, les délais de début de ponte et l’abandon de certains éleveurs en raison de l’influenza aviaire, pointe le président du CNPO. « Il faut six mois pour remettre une production d’œufs en place, les ruptures sont importantes, souligne-t-il. Depuis mars 2023, nous n’avons plus de nouveaux cas d’influenza aviaire touchant des élevages de poules pondeuses. »

Consommation record

En parallèle, la consommation reprend des couleurs. « On est partis sur des records, appuie Loïc Coulombel, vice-président du CNPO. En 2023, elle devrait atteindre 229 œufs par habitant en 2023. Le précédent record était de 224 œufs, atteint en 2018 et en 2020 ». L’an passé, la consommation moyenne par habitant s’était établie à 220 œufs, dans le contexte de forte baisse de l’offre précité.

Depuis le début de l’année, deux modes d’élevage sont plébiscités par les ménages pour leur consommation à domicile : les œufs issus d’élevages au sol (+17,5 % sur un an en volume de janvier à juillet), et le plein air (+18 %). « Le label rouge connaît aussi une belle remontée de 8 % », précise le vice-président du CNPO. A contrario, les achats reculent de 15,1 % pour les œufs issus de poules élevées en cages aménagées, et de 6,9 % en bio. « Pour l’œuf en cage, cela s’explique par un déréférencement progressif de la part des enseignes, tandis que pour le bio, il s’agit des conséquences de l’inflation. »

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