Au Cniel, « une assemblée générale éclair qui évite les sujets », selon la FNPL
À la sortie de l’assemblée générale du Cniel, la FNPL s’agace d’un évènement trop expéditif alors que de nombreux chantiers attendent l’interprofession laitière. Le Cniel assure que d’autres instances sont prévues pour valider le prochain projet stratégique interprofessionnel.
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« 30 minutes pour valider le budget du Cniel », alors que « les producteurs cotisent à hauteur de 27 millions d’euros, soit à 73 % du budget interprofessionnel ! » À la sortie de l’assemblée générale (AG) annuelle du Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel), le 26 juin 2025, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) s’est agacée, dans un communiqué, de la rapidité du processus. Cette hâte refléterait « l’impossibilité de se mettre d’accord sur un projet stratégique », selon le syndicat.
À l’inverse, le Cniel fait part auprès de La France Agricole d’une durée « classique par rapport aux autres AG de l’interprofession ». « Conformément à l’ordre du jour envoyé le 13 juin 2025, l’assemblée générale a notamment approuvé le rapport d’activité de l’association et les comptes de l’exercice de 2024, rapporte l’interprofession. Toutes les résolutions présentées ont été adoptées à l’unanimité. »
Climat tendu
Derrière son agacement, la FNPL regrette l’absence de débats autour de la protection de l’origine française du lait, du manque de matière grasse laitière ou du déficit de compétitivité de l’industrie laitière française au détriment des producteurs. « Les sujets interprofessionnels en cours — et notamment la finalisation du projet stratégique triennal de 2026/2028 — seront discutés lors des prochaines instances interprofessionnelles », explique de son côté le Cniel.
En toile de fond, le climat de tension semble toujours sévir au sein de l’interprofession. Les travaux des collèges avaient été mis à l’arrêt l’hiver dernier, faute d’accord sur les indices d’évolution des charges des exploitations. L’incident s’était résolu en janvier par la publication de ces indices. Le Cniel patine toujours pour trouver un accord sur l’indicateur de valorisation beurre-poudre.
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