« Nous irons chercher au plus vite un nouvel indicateur de la valorisation “beurre-poudre” », martèle Yohann Barbe, le nouveau président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) lors d’une conférence de presse le mardi 9 avril 2023. Fixer cet indicateur, c’est l’un des axes de travail privilégiés du nouveau bureau, élu le même jour. L'indicateur de valorisation « beurre-poudre » n’est plus mis à jour depuis septembre 2023 par l'interprofession laitière (Cniel), compliquant les négociations entre organisations de producteurs (OP) et transformateurs. « En l’absence d’indicateur, ce sont des euros perdus tous les matins par les producteurs de lait. Nous atteignons un delta de 60 €/1 000 litres du coût de transformation “beurre-poudre” par rapport à l’indicateur allemand », s’inquiète Yohann Barbe.
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Obtenir un calendrier de publication
Le nouveau bureau de la FNPL compte réclamer une rencontre avec l’interprofession pour trouver un accord et avoir « un calendrier précis de publication de l’indicateur ». À défaut d’accord au sein du Cniel, la loi Egalim 2 prévoit que les acteurs de la filière puissent saisir les instituts techniques pour travailler sur cet indicateur. « Nous demanderons à l’Institut de l’élevage de publier un indicateur si nous sommes bloqués à l’interprofession », appuie Yohann Barbe. Et d’affirmer qu' « à l’interprofession, les collèges des transformateurs et des distributeurs ne souhaient pas avancer sur le sujet car ils utilisent la formule de prix qu’ils veulent en attendant ».
Encourager les OP
Avec l’entrée des organisations de producteurs au sein du collègue des producteurs de l’interprofession, la FNPL indique vouloir leur donner « plus de visibilité, plus de poids ». Les responsables d’OP ont besoin d’un « nouveau souffle dans la négociation avec les industriels », affirme le nouveau président de la FNPL.
Le nouveau bureau de la branche laitière du syndicalisme majoritaire a présenté les autres axes de travail sur lesquels les nouveaux membres se pencheront. Place des femmes en élevage, compétitivité des fermes, respect de la loi Egalim, attractivité du métier… Le menu est dense.