Approvisionner une épicerie participative

Les va-et-vient sont incessants ce vendredi soir à l’épicerie participative (Epi) du Val d’Orge installée dans un local mis à disposition par l’Ehpad Korian du Château de Lormoy à Longpont-sur-Orge, dans l'Essonne. Contre une adhésion annuelle de 20 € par mois à l’association qui gère l’Epi, et un don minimal de deux heures par mois, les 70 adhérents achètent en ligne les lundis et mardis des produits frais et locaux. Ils viennent les récupérer le vendredi soir ou le samedi matin au local.

Réseau de proximité

« Nous choisissons nos producteurs fournisseurs selon leur proximité avec notre Epi et leur conduite respectueuse de l’environnement, labellisée bio si possible mais pas obligatoirement, explique Catherine Lengellé, trésorière de l’Epi du Val d’Orge. Nous travaillons le plus possible en direct avec eux et proposons aux adhérents les produits au prix où nous les achetons aux agriculteurs. »

Peu de contraintes

Maraîchers, paysans boulangers, volaillers, céréaliers, éleveurs qui transforment le lait en fromages… Une quarantaine de producteurs approvisionnent l’Epi dont une quinzaine chaque semaine. Pierre Baron, maraîcher bio à la ferme de l’Aunette à Ris-Orangis, est de ceux-là : « L’Epi du Val d’Orge représente un débouché complémentaire à notre boutique à la ferme et aux Amap. S’il est vrai que nous n’avons pas d’engagement à long terme sur les volumes à livrer, nous apprécions le très faible niveau de contraintes. Le lundi, nous envoyons notre mercuriale. Le mercredi, nous recevons les commandes et le vendredi matin, nous livrons tout près du domicile de mon associé. Depuis un an, les livraisons sont hebdomadaires et il y a encore du potentiel en termes de ventes qui représentent en moyenne 150 à 200 € par semaine pour l’instant. Ce débouché est un vrai bonus et nous laisse une grande liberté : on maîtrise notre offre et le prix, et on y consacre peu de temps. »

420 épiceries participatives en France

En France, 5 000 producteurs approvisionnement 420 épiceries participatives ouvertes ou en cours de création. Une plateforme informatique (www.monepi.fr) sert de boutique en ligne et d’outil de gestion pour les membres des Epi. « Il n’y a pas d’échange d’argent sur place, précise Catherine Lengellé. Les adhérents disposent d’un compte sur la boutique en ligne de l’Epi et réalisent des virements pour l’alimenter. »