Sanitaire La propagation de la grippe aviaire explose dans le Grand Ouest
Dans la Région Pays de la Loire et dans ses départements limitrophes, le nombre de foyers en élevage a triplé en trois jours. La zone de surveillance autour des foyers a été élargie, et des mesures dérogatoires permettront de poursuivre le transport d’œufs à couver et de poussins d’un jour vers le sud-ouest.
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La flambée du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) se poursuit dans l’ouest de la France. Alors que la Région Pays de la Loire et ses départements limitrophes comptaient 74 foyers en élevage le 6 mars 2022, le ministère de l’Agriculture en décomptait 238 le 10 mars 2022, dont « 187 en Vendée, dans plus de 100 communes ».
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Région stratégique pour les reproducteurs
Pour contenir la diffusion du virus, la zone de surveillance a été élargie, pour atteindre un rayon de 20 km autour des foyers. Si les mouvements d’animaux sont interdits, un protocole dérogatoire va être mis en place pour le transport de poussins d’un jour et les œufs à couver vers les zones indemnes.
« La Région Pays de la Loire est une importante productrice de volailles de reproduction. Les structures qui s’y trouvent sont indispensables pour la reprise de la production des élevages du Sud-Ouest », indique le cabinet du ministère. Pour le transport de ces animaux, des conditions strictes de nettoyage et de désinfection devront être appliquées, « qu’il s’agisse des camions ou des contenants ».
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Enfouissement de cadavres
L’envolée du nombre de nouveaux foyers pose des difficultés de gestion concernant l’abattage et l’équarrissage. « Six équipes supplémentaires vont être déployées en appui aux services des directions départementales déjà présents, poursuit le ministère. Les moyens de stockage et d’élimination vont être progressivement renforcés ».
Des « enfouissements réglementaires » de cadavres sont même prévus au sein de sites réservés au stockage de déchets non dangereux. « 1,2 million d’animaux ont d’ores et déjà été abattus jusqu’ici, mais il en reste encore 3 millions à abattre dans la zone », précise le ministère. Plus de 60 % des volatiles abattus sont des canards.
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Accompagnement « psychologique » et financier
Pour les éleveurs touchés, « un accompagnement psychologique indispensable est mis en place par les services de l’État, la Mutualité sociale agricole (MSA) et les chambres d’agriculture », rapporte le ministère.
La rue de Varenne assure par ailleurs que « tous les animaux valorisables seront conduits le plus rapidement possible dans un abattoir ». Concernant les indemnisations, « le versement des acomptes sanitaires a déjà débuté, assure la rue de Varenne. Ils seront suivis d’une indemnisation économique. »
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