« Alors que, dans le Sud-Ouest, la situation semble sous contrôle et en voie de stabilisation, toutes les filières avicoles de la Région des Pays de la Loire sont confrontées à une situation aussi inédite qu’imprévisible », s’inquiète le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), dans un communiqué publié ce mercredi 9 mars 2022.

 

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Migrations ascendantes

Cette région forte productrice de volailles, jusqu’alors moins touchée que le sud-ouest de la France, est confrontée à une « flambée d’influenza aviaire d’une extrême agressivité ». Pour l’interprofession, le virus serait cette fois-ci « peut-être transmis par les migrations ascendantes d’oiseaux sauvages ».

 

Dans ce « contexte totalement inédit », ce nouveau front épidémique touche de nombreux élevages de volaille, mais également le maillon de l’accouvage qui « fournit les canetons tant attendus dans les élevages du Sud-Ouest pour assurer le redémarrage des élevages à l’arrêt depuis plusieurs mois. »

 

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Offre de foie gras menacée

Pour autant, « sous réserve de l’application de protocoles très stricts », les livraisons d’œufs à couver et de canetons d’un jour, en provenance des Pays de la Loire « pourront être assurées et permettre les remises en place progressives des animaux dans les élevages du Sud-Ouest à partir du 29 mars », tel que l’envisage le ministère de l’Agriculture.

 

Mais ce rebond « inattendu » de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène pourrait « profondément réduire la disponibilité de foie gras, comme des autres produits de volailles », alerte le Cifog. L’interprofession appelle l’ensemble des clients de la filière à « faire preuve de solidarité avec les éleveurs et les entreprises du secteur, en prenant en considération toutes les conséquences de ce cas de force majeure ».