Marc Fesneau taxé « d’immobilisme »
Trois associations environnementales écrivent au ministre de l’Agriculture pour lui réclamer une « trajectoire claire et quantifiée » sur la diminution qu’elles jugent « nécessaire » des élevages « industriels et intensifs ».
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Dans une lettre ouverte postée ce 14 novembre 2023, Réseau Action Climat, Greenpeace et la Fondation pour la Nature et l’Homme somment Marc Fesneau de prendre position sur la réduction des cheptels français et de la consommation de viande.
[Lettre ouverte] Avec @greenpeacefr et la @FondationNH, nous invitons @MFesneau, à prendre des mesures pour faire évoluer les régimes alimentaires vers :
— Réseau Action Climat (@RACFrance) November 14, 2023
- moins de viande mais mieux
- des élevages plus durables https://t.co/WgQdS0pztw
« La baisse du cheptel doit être planifiée »
« À l’heure où le gouvernement procède à ses arbitrages sur les futures loi d’orientation agricole (LOA) et stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC) », les trois associations environnementales « s’interrogent » sur la position de Marc Fesneau concernant la réduction de la consommation de viande.
Elles dénoncent le « statu quo » actuel, « mauvais pour les éleveurs et le climat », évoquant la crainte d’un « immobilisme qui empêcherait d’atteindre nos objectifs de réduction des émissions, sans résoudre les difficultés rencontrées par le secteur ». Citant la nouvelle stratégie nationale bas carbone (SNBC) qui « met en avant qu’une diminution globale du cheptel est nécessaire », Ronan Groussier, responsable pour l'agriculture chez Réseau Action Climat, précise que « cette transition ne doit pas se faire de manière sauvage. La baisse du cheptel doit être planifiée, pilotée et surtout, accompagnée. Elle doit aussi être liée à la diminution de la consommation de viande. »
Trois revendications majeures
À ce titre, les associations réclament au ministre :
- De « fixer une trajectoire claire et quantifiée de transition de l’élevage, basée sur une réduction du cheptel ciblée sur les élevages industriels et intensifs, et un soutien massif aux éleveurs et candidats à l’installation pour évoluer, s’installer ou se maintenir dans des modes d’élevages durables » ;
- De « soutenir une politique alimentaire volontariste visant à réduire la demande de viande, tout en privilégiant la consommation de viande de qualité et produite en France » ;
- « Tout cela devra se compléter de mesures de protection des éleveurs vis-à-vis des importations aux normes moins-disantes ».
« Si jamais ce courrier suscite un intérêt quelconque, espère Ronan Groussier, on aimerait bien en discuter avec Marc Fesneau. Cette lettre est une première étape, c’est une façon de voir si le ministère a envie de parler avec nous. » Si c’est le cas, les associations seraient « ravies » de discuter de leurs recommandations pour la loi d’orientation agricole et la stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat « en cours d’élaboration ».
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