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Observatoire des marchés La consommation de produits bio ralentit

© I. Lejas

Les ventes de produits bio ont reculé en 2021 pour la première fois, en raison des modifications du comportement des consommateurs.

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« Les Français ont consommé en moyenne 180 € de produits bio au cours des douze derniers mois, soit 7 % de moins que l’an passé sur la même période », a expliqué Maëlié Tredan, économiste de la chambre d’agriculture de la Bretagne, lors des « Rendez-vous éco » le 16 novembre 2021.

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Pour la première fois depuis une décennie, un décrochage est observé. Sur les sept premiers mois de l’année 2021, les ventes de produits bio sont en baisse, tels que le lait (- 8,6 %), les crèmes (- 9,6 %), les fromages (- 4 %) ou les œufs (- 7,5 %).

La fréquence des achats en baisse

Quelles sont les raisons de ce recul ? 2020 ayant donné un coup d’accélérateur au bio en raison de la crise sanitaire, une diminution en 2021 n’est pas anormale, selon certains professionnels. Ce ralentissement s’explique aussi par une baisse de la fréquence des achats. Le confinement et ses restrictions ont laissé des traces.

« Les Français vont moins en magasin. Ils font de plus gros paniers mais prennent moins de produits bio compte tenu du montant du ticket global. On estime qu’il faudra huit ans pour revenir à des fréquentations de visites équivalentes à celles d’avant la crise », constate Anne-Sophie Bielak, du Worldpanel Kantar.

La concurrence d’autres labels

Par ailleurs, d’autres labels ou signes officiels de qualité viennent concurrencer le bio : haute valeur environnementale (HVE), zéro résidu de pesticides, label rouge, indications géographiques… « Le consommateur les note de mieux en mieux », observe Maëlié Tredan.

Le prix du bio reste le principal frein à l’achat. « Les foyers ne savent plus pourquoi ils achètent bio. Les motivations ont perdu en force et en clarté », estime Kantar. « Devant le succès des autres labels, le bio va devoir se réinventer en misant sur le local et en communiquant sur le duo “santé et environnement”, qui sont ses deux principales promesses », avise Maëlié Tredan.

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Isabelle Lejas

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