La FNAB demande une hausse du crédit d’impôt pour l'agriculture biologique
Alors que le budget arrive en discussion au Sénat, la Fédération nationale de l’agriculture biologique espère prolonger et augmenter le crédit d’impôt pour les producteurs en agriculture biologique.
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Si les agriculteurs ont repris la route des manifestations, les producteurs biologiques tirent aussi la sonnette d’alarme. « Les fermes biologiques continuent de rencontrer des difficultés importantes de trésorerie », alerte la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB), jeudi 21 novembre 2024.
L’organisme réclame une hausse du crédit d’impôt bio à 6 000 euros par an et son prolongement jusqu’à 2028. Actuellement, le crédit d’impôt pour l’agriculture biologique est de 4 500 euros par an, et devrait s’arrêter après l’année 2025.
Concernant la moitié des fermes en bio, le crédit d’impôt est « un outil efficace et juste pour soutenir les fermes biologiques », contrairement à des aides ponctuelles, affirme l’organisme. Ainsi les 200 millions d’aide exceptionnelle versés entre 2023 et 2024 auraient touché « moins de 12 % » des 60 000 fermes biologiques françaises.
Pour financer cette hausse, la FNAB appelle à utiliser l’argent non dépensé de la conversion en biologique. Selon cette dernière, sur l’année 2023, seulement 20 % du budget prévisionnel conversion a été dépensé. « On ne peut pas avoir d’un côté des fermes bio en crise et de l’autre des enveloppes financières qui vont dormir sur des étagères ministérielles », explique Philippe Camburet, président de la FNAB.
Dans les mains du Sénat
Lors de l’examen du projet de loi de finances, les élus de l’Assemblée nationale étaient allés en ce sens. Un amendement écologiste avait été retenu pour rehausser à 5 500 euros le crédit d’impôt tout en le prolongeant jusqu’à 2027, année de la future Pac.
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Mais le texte global ayant été rejeté par les députés, c’est la copie initiale du gouvernement qui est arrivé sur la table des sénateurs. Alors que l’examen du PLF commence lundi 25 novembre au palais du Luxembourg, la FNAB propose que les sénateurs « soutiennent une hausse du crédit d’impôt bio à 6 000 euros par an ».
Interrogée par la France agricole, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard n'écarte pas la reprise de cette mesure : « Je sais qu’il y a des demandes sur la restauration d’un certain nombre de budgets, comme le plan protéines, les bio, les haies… Il y a une grande diversité d’amendements mais je suis attentive à tenir mon budget avec les contraintes budgétaires que l’on connaît, à ne pas sacrifier l’essentiel et à laisser des marges de manœuvre pour pouvoir répondre aux urgences qui viendraient à se présenter ».
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