Les fruits et légumes issus de l’agriculture biologique seraient en moyenne 10 % moins chers à l’achat dans les magasins bio que dans la grande distribution. C’est ce que révèle une enquête réalisée par le média Plan Bio, à partir d’une analyse des relevés de prix de FranceAgriMer, complétée d’une enquête terrain sur 18 points de vente (1).
Si les grandes surfaces prennent parfois l’avantage sur certaines ventes, les magasins spécialisés gardent en revanche l’avantage sur le panier bio moyen.
Les cinq derniers chiffres de la filière bio (06/06/2024)
Des écarts augmentés en pleine saison
Les différences de prix observées entre magasins spécialisés et grande distribution varient selon les produits et les saisons. En pleine saison, ces « écarts peuvent être multipliés par deux voire par trois », démontre l’étude réalisée.
Prenant ainsi l’exemple des tomates origine France et de l’aubergine violette française, au mois d’août, leur prix est 31 % plus élevé en grande surface comparativement aux magasins bio. « Lissée sur l’année, la différence de prix est de 11 %, là encore en faveur du réseau spécialisé » pour l’aubergine, et de 17 % également pour les tomates, détaille l’enquête.
Avantage à la grande distribution sur quelques grosses ventes
L’analyse des relevés de FranceAgriMer a toutefois montré que les magasins spécialisés présentent des prix plus élevés pour certaines filières. Notamment des filières qui « comptent pour les plus grosses ventes du rayon » en grande distribution. À commencer par les « carottes lavées bio origine France », en moyenne 18 % plus chères en magasins spécialisés. La situation est similaire pour les pommes bicolores (+11 % en magasin bio), les asperges françaises (+15 %), les avocats (+8 %) ou encore les pommes de terre (+3 %).
Mais « pas de quoi compenser les écarts de prix sur le reste du panier », conclut l’étude.
(1) L’étude réalisée par Plan Bio se base sur une analyse des relevés mensuels de FranceAgrimer de septembre 2023 à août 2024 (données mensuelles du Réseau des Nouvelles des Marchés) des deux circuits de distribution, sur la base d’un panel de 46 fruits et légumes bio équivalents en termes d’origine, de variété ou de calibre. Une enquête de terrain auprès d’une vingtaine de points de vente au cours de l’été 2024 est venue compléter les premiers résultats.