La restauration collective priée de sauver la bio
Le Conseil national de la restauration collective pousse les cantines à redoubler d’efforts pour atteindre les 20 % d’approvisionnement en bio. Il reconnaît cependant à demi-mot que les injonctions ne suffiront pas puisqu’il se donne rendez-vous en 2024 pour lever les freins des opérateurs.
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À l’issue du Conseil national de la restauration collective, qui se tenait le 7 décembre 2023 au ministère de l’Agriculture à Paris, Marc Fesneau a enjoint les acteurs à augmenter rapidement leur part de produits bio dans leurs approvisionnements.
La dernière enquête des services du ministère montre que ce taux d’approvisionnement n’est que de 13 % alors que l’objectif fixé par la loi Egalim de 2018 est de 20 %. Le ministre affirme que c’est une politique prioritaire du gouvernement. Il entend remettre la pression sur les gérants de la restauration collective des établissements de l’État dès 2024. Même si le restaurant du ministère de l’Agriculture lui-même a déjà atteint l’objectif de 20 %, le gouvernement publiera des circulaires en ce sens d’ici à la fin de 2023.
Soutien à la bio
« Ce soutien est fortement attendu par la filière bio, confronté depuis plus d’un an à de fortes difficultés économiques », ajoute Marc Fesneau. Le ministère a calculé que l’atteinte des objectifs de la loi Egalim dans la restauration collective (50 % d’approvisionnement durable dont 20 % de bio) représenterait un marché de deux milliards d’euros supplémentaires pour l’agriculture biologique.
Bonus Egalim pour les communes
Par ailleurs, le dispositif de tarification sociale avec un reste à charge de un euro au maximum pour les familles les plus précaires va évoluer. Il créera un « bonus Egalim » pour les communes qui « s’engagent à tout mettre en œuvre pour atteindre les obligations de la loi ».
Conférence en 2024
Enfin, une conférence des solutions est prévue durant le premier trimestre de 2024 pour valider une feuille de route destinée à lever les freins identifiés par les opérateurs de la restauration collective.
Le Conseil national de la restauration collective regroupe les pouvoirs publics et sept collèges d’acteurs de la filière. Il est issu des États-généraux de l’alimentation et a été installé le 13 mars 2019 par le ministre de l’Agriculture d’alors, Didier Guillaume. Cette instance a pour mission d’élaborer les textes réglementaires qui touchent notamment à l’approvisionnement de la restauration collective en produits durables ou de qualité, à la qualité nutritionnelle des repas, à l’information du consommateur ou encore à l’éducation alimentaire.
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