Le 14 février 2022, la FNSEA, La Coopération Agricole et des représentants de la restauration collective (1) alertaient dans une tribune dans Les Échos sur leur filière « en danger » face à la flambée des prix. Moins d’un an plus tard, le 23 novembre 2022, les mêmes remettent le couvert dans une lettre ouverte au président de la République Emmanuel Macron, à ses ministres et aux collectivités locales, pour une « revalorisation urgente des budgets des collectivités pour sauver la restauration collective ».
Réviser les contrats
« L’inflation et les exigences qualitatives de la loi Egalim 2 (50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % de produits bio) représentent à elles deux et à parts égales, une augmentation nécessaire de 40 centimes d’euro par repas », écrivent-ils. Les collectivités doivent absorber ce surcoût, estiment les signataires, et réviser les contrats, comme une circulaire du Premier ministre les y autorise. Au risque, d’un jour, manquer de marchandise.
Aide ciblée sur les produits agricoles
Pour cela, elles auront besoin d’une contribution de la part de l’État, « qui soit ciblée sur l’achat de produits alimentaires et les prestations de repas", insistent les professionnels. Le temps presse : "Nous sommes face à une urgence et nécessité impérieuse de dialoguer pour que notre filière française puisse assumer les approvisionnements des différents secteurs de la restauration collective."
(1) Lettre ouverte signée par la FNSEA, La Coopérative Agricole, Geco Food Service, CGF, Restau’Co, Sners et SNRC.