Login

Justice Prison avec sursis requise à l’encontre d’anti-ours

Le procureur a requis de la prison avec sursis contre deux figures des anti-ours le 18 avril 2023 devant le tribunal correctionnel de Foix.

Deux figures des anti-ours ont comparu mardi devant le tribunal correctionnel de Foix pour la diffusion d’une vidéo de 2017, dans laquelle des hommes encagoulés affirmaient que la chasse à l’ours, espèce protégée, était rouverte.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le procureur a requis pour ces deux éleveurs et pour deux autres prévenus des peines allant de deux à six mois de prison avec sursis. La défense a demandé la relaxe. La décision a été mise en délibéré au 6 juin prochain. Dans une vidéo tournée en 2017 et transmise aux médias par clé USB, des hommes armés et cagoulés, à la façon des nationalistes corses, menaçaient « de rouvrir la chasse à l’ours en Ariège et de mener une résistance active face aux agents de l’État ».

Deux affaires

Dans une seconde affaire sur fond d’opposition à la présence de l’ours dans les Pyrénées, un des prévenus, un éleveur de brebis, était poursuivi pour des menaces contre un agent de l’Office français de la biodiversité, le 25 août 2017. Des agents de l’OFB procédaient à une expertise à Saleix, en Ariège, où des brebis avaient probablement été tuées lors d’une attaque d’ours. « Si mes brebis dérochaient, vous dérocheriez pareil », avait-il dit, en référence aux chutes d’ovins depuis des falaises quand elles se sentent menacées par un ours.

À l’audience, il a regretté avoir tenu ces propos. Ce jour-là, des dizaines de coups de fusils avaient été tirés, à l’arrivée des agents de l’OFB, et à chacun de leurs mouvements. Interrogés par le juge, ils ont dit avoir eu l’impression d’être tombés dans un guet-apens. « On n’est pas là pour être des serpillières émotionnelles », a dit l’un des agents de l’OFB.

Depuis sa réintroduction dans les années 1990, alors que l’espèce était en voie d’extinction, les prédations de l’ours ont mis le feu aux poudres dans les Pyrénées françaises. Chaque année, des centaines d’attaques sur les troupeaux sont recensées : 331 attaques pour 590 animaux tués ou blessés en 2022, selon le dernier rapport du Réseau ours brun. En 2020, trois ours ont été tués par l’homme dans les Pyrénées et les défenseurs du plantigrade demandent leur remplacement, avec de nouveaux lâchers d’ours. Le dernier lâcher remonte à 2018.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement