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Des députés veulent mieux protéger la santé mentale des agriculteurs

Les députés veulent généraliser le dispositif sentinelles.

Des députés socialistes ont déposé une proposition de loi pour mieux accompagner les agriculteurs et agricultrices en détresse.

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Les agriculteurs et agricultrices ne sont pas oubliés de la « Grande cause nationale 2025 » : la santé mentale. Des députés socialistes, Arnaud Simion en tête, ont déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale visant « à protéger la santé mentale des agricultrices et des agriculteurs », mardi 28 octobre 2025.

Ils proposent trois mesures. D’abord, « la consolidation et la généralisation du dispositif des sentinelles agricoles ». Ces sentinelles, « voisins, vétérinaires, comptables agricoles, salariés de coopératives, élus locaux ou agriculteurs eux‑mêmes », précisent les députés, ont pour objectif de détecter les souffrances psychiques des agriculteurs et agricultrices et de les accompagner vers les structures spécialisées : MSA, assistante sociale, plateforme Agri’écoute… « Cette réussite demeure cependant inégale selon les territoires », note la proposition de loi, qui veut « sanctuariser ce maillage humain, le pérenniser là où il fonctionne et le développer là où il manque encore ». En 2024, 6 000 signalements ont été faits auprès de la MSA dans le cadre de la prévention du mal-être.

Créer un guichet unique

Ensuite, les députés souhaitent « créer un guichet unique départemental » de la santé mentale agricole qui permettrait « de centraliser l’ensemble » des acteurs concernés (MSA, services sociaux, associations, etc.).

Enfin, les élus veulent créer « une mission nationale pour la santé mentale agricole » pour donner « à la politique de prévention une colonne vertébrale ». Elle fixera « la stratégie nationale coordonnera les dispositifs existants, définira les référentiels de formation, assurera l’égalité territoriale et évaluera l’efficacité des actions menées ».

« Il faut rendre visibles, lisibles et accessibles les dispositifs de prévention, d’écoute et d’accompagnement », plaident les auteurs de la proposition de loi. La date d'examen du texte à l'Assemblée nationale n'a pas encore été déterminée. 

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