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La directive IED, « un arrêt de mort pour la filière avicole »

La Confédération française de l'aviculture exhorte gouvernement à s'opposer à la révision de la directive sur les émissions industrielles.

La Confédération française de l’aviculture déplore les conséquences de la révision de la directive européenne sur les émissions industrielles.

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« Les éleveurs de volailles, les producteurs d’œufs, ainsi que les éleveurs de lapins sont confrontés à un flot de règles européennes incohérentes entraînant une situation inacceptable. » Dans un communiqué de presse publié ce lundi 11 décembre 2023, la Confédération française de l’aviculture (CFA) exprime son mécontentement face à la hausse des importations de produits avicoles et la révision de la directive sur les émissions industrielles.

« L’accord adopté le 28 novembre 2023 concernant la révision de la directive sur les émissions industrielles serait catastrophique pour la filière de la volaille compte tenu de l’abaissement des seuils », affirme le syndicat. Et d’ajouter que le vote de cet accord en l’état signerait « un arrêt de mort pour les filières de la dinde et des poules pondeuses, incapables d’appliquer des règles extrêmement coûteuses et totalement inadaptées ».

« Augmentation des importations »

La CFA s’inquiète des conséquences d’une telle directive. « Nous devrions nous attendre à une baisse rapide des élevages au profit de produits ne respectant pas nos normes environnementales, bien-être animal et sanitaire. »

Les importations ukrainiennes d’œufs et de viande de volaille en hausse grâce aux droits de douane nuls de l’Ukraine viennent raviver les inquiétudes du syndicat. « L’Ukraine devient le premier fournisseur de l’Union européenne en viande de volaille et en œufs et ovoproduits », rapporte le communiqué, en se basant sur les données de l’Institut technique de l’aviculture (Itavi).

La CFA appelle le gouvernement à « s’opposer fermement aux décisions européennes et à défendre l’étiquetage de l’origine et l’application des clauses miroirs sur les produits d’importation ».

« Je le répète encore, il faut protéger notre potentiel de production, nos filières d’élevage françaises et notre souveraineté alimentaire », martèle Jean-Michel Schaeffer, le président de la CFA.

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