La balance commerciale du cuir français reste excédentaire
Le taux de couverture de la filière française du cuir continue de gagner des points, malgré des échanges déséquilibrés selon les destinations.
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« La filière française du cuir exporte plus qu’elle n’importe », affirme l’observatoire économique d’Alliance France Cuir, dans son bilan du commerce extérieur pour l’année de 2023. Son taux de couverture (1) atteint 139 % en 2023, soit 8 points de plus qu’en 2022, pour un excédent commercial de5 milliards d’euros. Cela cache toutefois des contrastes importants selon la destination ou la branche d’activité. La Chine, les États-Unis, l’Italie, Singapour, Hong Kong, le Japon et l’Allemagne nos principaux clients, avec des niveaux d’importation variables selon les pays.
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Recul du déficit avec la Chine
À l’inverse, les principaux fournisseurs de la France sont l’Italie, la Chine, le Vietnam, l’Espagne, l’Indonésie et l’Inde. « Avec certains pays comme le Cambodge, le Vietnam, l’Indonésie ou l’Inde, nous importons énormément, mais nous exportons très peu », souligne l’observatoire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le taux de couverture de l’Hexagone avec ces pays s’établit respectivement à 0, 2, 3 et 4 %.
Pour la Chine, en revanche, le déficit commercial français semble reculer progressivement. En 2023, la valeur de nos importations depuis l’empire du Milieu a baissé de 13 % tandis que celle de nos envois a augmenté de 9 %. Le taux de couverture des échanges a gagné 17 points en 2023, pour s’établir à 87 %. « Les échanges avec ce pays sont encore déficitaires, mais on se rapproche d’un équilibre. »
Deux tiers de peaux vers l’Italie
Concernant les différentes branches d’activité, seules trois d’entre elles sont excédentaires en France. Les cuirs et peaux bruts, la maroquinerie (lire l’encadré ci-dessous) et les vêtements en cuir ont un taux de couverture de 169 %, 283 % et 128 % respectivement. « Les ventes des cuirs et peaux bruts à l’étranger sont surtout destinées à nos voisins européens », analyse la filière du cuir. En valeur, 89 % des peaux exportées restent en Europe, notamment en Italie pour plus des deux tiers. L’Espagne a récemment pris la place de deuxième acheteur en passant devant la Chine.
Les échanges dans les branches de la tannerie-mégisserie, des chaussures et de la ganterie sont déficitaires. Le taux de couverture de la filière française du cuir n’y atteint que 42, 67 et 44 % respectivement. Pour les chaussures, la hausse des prix moyens en douanesa pesédans cet équilibre. Car malgré un recul de 64 millions de paires achetées entre 2022 et 2023 (–13 %), la valeur des importations ne s’est repliée que de seulement 2 %. Même situation pour la maroquinerie, où les prix douaniers ont encaissé une hausse de 20 % pour les sacs à main en cuir.
(1) Valeur des exportations divisée par celle des importations.
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