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Autorisations UE Phytos : le Parlement vote pour plus de transparence

Les recommandations de la commission Pest, chargée d’enquêter sur les procédures d’autorisation des pesticides dans l’UE, ont été adoptées ce mercredi 16 janvier par le Parlement européen.

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Après 9 mois de travail, le Parlement européen a adopté à une large majorité (526 pour ; 66 contre ; 72 abstentions) les recommandations de la commission spéciale pesticides (Pest), chargée d’enquêter sur les procédures d’autorisation des pesticides en Europe. Cette commission était née au début de 2018, à la suite des Monsanto Papers et du renouvellement controversé du glyphosate.

 

se félicite de l'adoption par le Parlement européen des recommandations de notre Commission #Pesticides.
Nous exigeons de la @EU_Commission qu’elle prenne toutes les dispositions qui s’imposent, afin que de tels scandales sanitaires ne se reproduisent plus! #Monsanto #glyphosate pic.twitter.com/ipGpcU86TW

— Eric Andrieu (@EricAndrieuEU) 16 janvier 2019

 

Ces recommandations portent notamment sur plus de transparence : publication des études dans leur intégralité, données brutes pour d’éventuels examens indépendants, indication claire des copier-coller d’études des firmes… Mais également sur la meilleure prise en compte des effets cocktails et cumulatifs des produits photos.

 

Lire également : « UE : un projet pour améliorer la procédure d’autorisation ».

Réactions en chaîne

Éric Andrieu (socialiste, France), président de la commission Pest, s’est félicité de ce vote. Il demande à la Commission européenne « qu’elle prenne toutes les dispositions qui s’imposent » pour éviter des « scandales sanitaires » à l’image des Monsanto Papers.

 

Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent de cette adoption et remercient Éric Andrieu pour son travail « au prix de menaces et de pressions scandaleuses de la part du lobby agro-industriel ».

 

« Nous nous réjouissons que le Parlement européen tienne compte des attentes de la société civile sur ce besoin et cette nécessité d’avoir plus de transparence, d’indépendance et de prise en compte des données scientifiques dans le travail qui est mené lors des évaluations des pesticides », déclare François Veillerette, directeur de Générations Futures.

 

« L’objectif n’était pas de faire un procès d’intention à certaines molécules utilisées depuis des décennies telles que le glyphosate », a déclaré Angélique Delahaye, eurodéputée et agricultrice (Groupe PPE). Elle estime dans une note qu’« il faut certes être exigeant en termes de contrôles, mais il faut également garantir notre souveraineté alimentaire et ne pas devoir recourir à des importations qui pourraient ne pas respecter nos normes ».

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