Parole de ministre Le chèque alimentaire est renvoyé à la loi de finances
Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau confirme sur France Info que le chèque alimentaire sera abordé à l’automne pendant les débats sur la loi de finances.
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Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau annonce que le chèque alimentaire sera un sujet débattu avec la loi de finances cet automne. Il a ainsi confirmé, sur France Info le 20 juin 2022, ce qu’on pouvait déduire de l’intervention de la Première ministre Elisabeth Borne : le 7 juin 2022, elle avait annoncé sa préférence pour un chèque anti-inflation parmi les premiers projets de loi que la future Assemblée nationale devait examiner, renvoyant à plus tard le chèque alimentaire en tant que tel.
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Pour autant, le contenu de ce chèque alimentaire n’est toujours pas arrêté. Les destinataires sont, dans l’ensemble, assez bien identifiés. Il s’agit de soutenir les personnes les plus modestes pour les aider à s’alimenter. Selon les critères, cela toucherait entre 5,5 et 10 millions de personnes. Mais tout le reste n’est pas vraiment plus avancé que lorsque cette idée avait été émise par la convention citoyenne pour le climat en 2021.
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Les points à discuter
Marc Fesneau admet volontiers que le dossier n’est pas facile : « Reconnaissons que c’est un sujet complexe. On ferait une erreur de préempter le débat sans en avoir complètement les termes : quelle est la cible ? Quels sont les moyens et le budget qui y sont alloués ? C’est un travail que nous commençons dès cette semaine. »
Plusieurs points nécessiteront d’être éclaircis pendant cette discussion technique puis parlementaire. Dans quelle mesure impliquer les associations caritatives, qui rappellent qu’elles mènent un travail complexe d’éducation alimentaire ? Faut-il laisser les achats se faire dans tous les commerces, y compris la grande distribution, pour ne pas stigmatiser la population éligible ? Faut-il réserver les achats à un type de produit agricole particulier, c’est-à-dire au bio ? Est-ce légalement possible de réserver les achats uniquement aux filières françaises ou de proximité ? Pourrait-on acheter des produits transformés ou uniquement des produits frais ?
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