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Bien-être des salariés : des leviers aux mains de l’employeur

Le salariat prend une place croissante au sein des exploitations agricoles.

Le bien-être des salariés était au cœur d’une conférence organisée par la MSA à la foire de Châlons-en-Champagne (Marne).

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En France, les salariés permanents ou saisonniers représentaient 70 % des actifs agricoles en 2020 et réalisaient 44 % des heures de travail déclarées. Des chiffres qui augmentent d’année en année face à l’érosion de la main-d’œuvre familiale et du nombre d’exploitants en activité. Et c’est parce qu’ils occupent cette place centrale que les salariés et leur bien-être ont fait l’objet d’une conférence organisée le 5 septembre par la MSA et l’Adasea lors de la 79e foire de Châlons-en-Champagne (Marne).

Un investissement et non une charge

« Le salariat deviendra, à terme, la principale force de travail sur les exploitations », analyse Quentin Mathieu, du think-tank Agridées. Il estime primordial de le placer au cœur de la stratégie de l’entreprise : « Les salariés ne doivent plus être considérés comme une charge, mais un investissement pour pérenniser son activité. » Le bien-être des employés est donc capital et le management est une des clés pour le favoriser. « Il est important que les employeurs se forment », insiste Aymeric Ebrard, psychologue du travail et formateur PSSM (1). Selon lui, des conditions de travail adaptées, une répartition des tâches claire, la possibilité de se former pour développer de nouvelles compétences et un maximum d’échanges sont autant de facteurs qui permettent à un collaborateur de se sentir bien. « Il est essentiel de partager les bonnes et les mauvaises nouvelles de l’exploitation, sans être alarmiste et éviter le stress contagieux. Le manque de vision, ajouté au contexte incertain qui entoure la profession agricole, peut favoriser le mal-être des salariés », poursuit-il. Les salariés sont d’ailleurs au cœur du plan d’actions de prévention et de prise en charge du mal-être en agriculture lancé par le Gouvernement en 2021, car ils ne sont pas épargnés. Le travail physique, la précarité de l’emploi, le manque de reconnaissance et l’isolement social peuvent les toucher comme certains exploitants, de même qu'un taux élevé de suicide.

(1) Premiers secours en santé mentale.

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