Gouvernement Un plan d’actions en vue pour réduire l’ajout des additifs nitrés
Indiquant se mettre dans les pas de l’avis de l’Anses, le gouvernement promet rapidement un plan et indique qu’il n’y aura pas d’interdiction des nitrites.
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Le gouvernement a annoncé le mardi 12 juillet, dans la foulée de l’avis de l’Anses, qu’un plan d’actions coordonné sera bientôt mis en place afin d’aboutir « à la réduction ou la suppression de l’utilisation des additifs nitrés dans tous les produits alimentaires où cela est possible sans impact sanitaire ».
Une première réunion en juillet
Une première réunion réunissant les acteurs techniques des filières sera organisée avant la fin du mois de juillet 2022. À l’automne, un plan d’actions issu de ces travaux sera présenté au Parlement
« Cette démarche sera complétée par une action gouvernementale en faveur de la recherche afin d’enrichir les connaissances scientifiques relatives à l’évaluation des risques toxicologiques représentés par l’exposition nitrites/nitrates en cohérence avec les recommandations de l’avis de l’Anses » indique que le communiqué de presse du ministère de l’Agriculture diffusé ce 12 juillet 2022.
Pour justifier ce plan à venir, le gouvernement s’appuie sur l’avis scientifique émis quelques heures plus tôt par l’Anses relatif aux risques associés à la consommation de nitrites/nitrates. L’Anses a été amené à se prononcer à la suite d’une saisine du gouvernement en juin 2020. Le gouvernement avait promis d’attendre cet avis pour agir lors de l’examen de la proposition de loi relative à l’interdiction progressive des additifs nitrés dans les produits de charcuterie.
Pas d’interdiction à venir
L’Anses invite à réduire l’utilisation des nitrites comme additifs alimentaires « au strict nécessaire » estime le gouvernement, « dans un équilibre garantissant la sécurité alimentaire du consommateur ».
Compte tenu que 99 % de la population (adultes et enfants) ne dépasse pas les doses journalières admissibles toutes expositions confondues aux nitrites/nitrates, « cette situation ne justifie pas une interdiction stricte de l’utilisation des nitrites associée à une clause de sauvegarde », estime le gouvernement.
Il fait valoir que la réglementation sur les additifs alimentaires est déterminée au niveau européen. Ainsi, toute interdiction en France uniquement doit se faire dans le cadre d’un motif impérieux, d’ordre sanitaire ou environnemental, justifiant de déroger à la règle commune et d’instaurer une clause de sauvegarde interdisant l’importation de produits européens utilisant des nitrites.
L’utilisation des nitrites et nitrates est autorisée par la réglementation européenne qui prévoit des taux d’incorporation maximum de 150 mg par kilo. En France, les filières charcutières sont déjà en deçà de ces seuils avec un maximum de 120 mg par kilo. L’avis de l’Anses vient compléter les travaux menés au niveau européen dans le cadre d’une réflexion communautaire sur les doses journalières admissibles. Sur ce sujet, un nouvel avis européen est attendu pour la fin de l’année.
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