Fortes chaleurs : Interbev rappelle les règles de transport des animaux

Avec la hausse des températures, Interbev a publié un communiqué, vendredi 13 juin 2025, pour rappeler la marche à suivre pour le transport d’animaux. Celui-ci est notamment encadré par une réglementation européenne de 2004, dont l’article 3 précise : « Nul ne transporte ou ne fait transporter des animaux dans des conditions telles qu’ils risquent d’être blessés ou de subir des souffrances inutiles. »

S’ajoute à ce texte européen, un arrêté français de 2019 qui interdit les déplacements entre 13 et 18 heures dans les départements classés orange canicule par Météo-France. Pour aider les éleveurs lors d’un épisode caniculaire, Interbev leur envoie chaque jour à 16 heures un mail qui récapitule les départements classés en vigilance orange ou plus pour le lendemain.

Sur son site, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire conseille même de « ne pas transporter les animaux en cas de températures extrêmes pouvant générer des souffrances évitables ». Lors des transports, le ministère souligne que les animaux doivent être protégés en permanence des rayons du soleil.

Les temps de trajet sont limités. Pour les veaux, agneaux, chevreaux, porcelets et poulains non sevrés ils ne doivent pas excéder 19 heures avec une pause d’une heure au bout de 9 heures de trajet. Les porcs peuvent être transportés d’une traite pendant 24 heures au maximum, en ayant de l’eau à leur disposition en permanence. Enfin, les bovins, ovins et caprins peuvent réaliser des trajets de 29 heures au maximum, avec une pause d’une heure au bout de 14 heures.

Des contrôles peuvent survenir lors du transport, menés par des services vétérinaires, des policiers ou gendarmes et des agents des douanes. Ils vérifieront notamment la présence de systèmes de ventilation dans le véhicule (qui permettent de maintenir la température entre 5°C et 30°C, avec une tolérance de 5°C), la présence de capteurs de température et d’un système d’enregistrement de ces températures.

En cas de non-conformité, les autorités peuvent demander immédiatement le transfert du lot vers un autre véhicule, le retour des animaux sur leur lieu de départ, le déchargement des animaux et leur hébergement dans un local adéquat. Le transporteur risque également de se voir retirer ou suspendre son autorisation, tout comme l’agrément du véhicule et/ou le certificat du conducteur. Sans autorisation, le transport d’animaux est passible de 7 500 euros d’amende et possiblement six mois de prison.