L’expérimentation sur la biosécurité des élevages de plein air est lancée
144 élevages de volailles et de porcs en plein air participent, à compter de ce mois de mars 2024, à une expérimentation nationale. Selon le ministère de l’Agriculture, ces travaux visent à « évaluer les mesures de prévention sanitaire mises en œuvre dans les élevages en plein air de taille modeste ».
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Les mesures de biosécurité actuellement mises en œuvre au sein des élevages de plein air (1) peuvent-elles faire l’objet d’adaptations ? Pour répondre à cette question, le ministère de l’Agriculture lance une expérimentation dans 52 élevages porcins et 92 élevages avicoles de plein air, répartis sur « quasiment l’ensemble du territoire national, dont la Corse et La Réunion », précise la rue de Varenne, dans un communiqué diffusé ce mardi 12 mars 2024.
Ces élevages vont, dès ce mois de mars 2024, faire l’objet d’analyses de risque et l’identification de mesures de biosécurité alternatives ou complémentaires à celles existantes. « Durée d’élevage longue, obligation de parcours de plein air, risque accru de contact entre les animaux d’élevage et la faune sauvage… L’élevage de plein air a des spécificités qu’il est nécessaire de prendre en compte pour les protéger au mieux contre les maladies animales dans un contexte marqué par des menaces croissantes (influenza aviaire hautement pathogène, peste porcine africaine…) », souligne le ministère de l’Agriculture.
Conclusions en mai 2025
Ces travaux sont coordonnés par 15 structures membres du réseau de la Fédération associative pour le développement de l’emploi agricole et rural (Fadear) et des Groupements de défense sanitaire (GDS). Les conclusions sont attendues en mai 2025.
« L’efficacité des mesures de biosécurité appliquées sur les 144 exploitations sera évaluée par l’Institut technique de l’aviculture (Itavi), l’Institut du porc (Ifip) et l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab) », précise le ministère. Ces instituts expertiseront également « le niveau de maîtrise des pratiques par les éleveurs, et les leviers d’accompagnement les plus pertinents », en lien avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Dans un communiqué également publié ce mardi 12 mars 2024, la Confédération paysanne « se réjouit que ce travail de terrain commence enfin ». Le syndicat estime que la prise en compte des risques sanitaires sur la base d’une « vraie analyse de risque » permet de « sortir des obligations de moyens indifférenciées et de prendre en compte la diversité des contraintes, des niveaux de risques et des moyens de maîtrise mis en œuvre dans les fermes ».
(1) D’après le ministère de l’Agriculture, il s’agit du nettoyage et de la désinfection des bâtiments, du sas et local sanitaire, de la mise à l’abri des animaux ou encore des systèmes d’isolement.
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