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Ce qu’il faut retenir des comptes de l’agriculture pour 2025

Les prix en production animale sont tirés par la hausse des prix sur les gros bovins (+25,4 %) pour 2025.

Après une année 2024 marquée par la baisse des volumes et des prix, les comptes prévisionnels de l’agriculture pour 2025 soulignent le retour des volumes en production végétale et des prix en production animale.

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L’Insee vient de publier les comptes prévisionnels de l’agriculture pour 2025. La production de la branche agricole (hors subventions) augmenterait de 3,7 % en valeur et 2,1 % en volume par rapport à 2024.

Les œufs tirent les prix de la production animale

Cette hausse en valeurs est tirée par le secteur de l’élevage dont la production a augmenté de 9,2 % sous l’effet d’une hausse des prix (+8,5 %) associée à une légère croissance des volumes (+0,6 %) tirée par le rebond de la production de miel.

Impactés par différentes épidémies, les cheptels de ruminants poursuivent leur érosion (–2,2 % de gros bovins, –4,5 % de veaux, –4,6 % d’ovins et caprins). Par rapport à 2024, la production de volailles et d’œufs est en hausse (+0,6 %) comme celle de porcs (+0,3 %).

Les prix en production animale sont tirés par la forte croissance du prix des œufs (+40 %) ainsi que celle des gros bovins (+25,4 %). Les prix du lait et des volailles restent stables par rapport à l’an passé tandis que ceux des produits porcins poursuivent leur chute (–7,8 %).

Rebond des volumes en grandes cultures

La production végétale progresse plus légèrement (0,6 %) au bénéfice du retour des volumes (+3,5 %) compensé par une chute des prix (–2,8 %).

Après une année 2024 catastrophique, les récoltes de céréales ont connu un léger rebond (+16,3 % en volume), notamment en blé tendre (+30 % de volume), favorisées par un début d’été chaud et sec. Au contraire, le stress hydrique a défavorisé les volumes de fourrages (–24,8 %) et de maïs (–9,7 %).

Le prix des céréales poursuit sa chute entre –10,5 % pour le maïs, le blé tendre et l’orge et jusqu’à –15,8 % pour les autres céréales. La baisse de prix est moins importante pour les oléagineux (–5 %) et particulièrement le colza. La baisse des volumes de fourrages a fait flamber leur prix (+26,1 %).

Disparités en fruits et légumes

L’année 2025 marque aussi le repli de la production de fruits (–2,3 %) en notant toutefois le retour des rendements pour la production d’abricots (+23,8 %) après une diminution de -31,9 % en 2024. Les prix des fruits connaissent une légère hausse (+0,5 %) tirée par l’augmentation du prix des pêches (+17,6 %).

Les légumes connaissent, quant à eux, une légère hausse de leurs volumes (+0,8 %) avec de grandes disparités entre produits. Dans ce contexte, le prix des légumes connaît une baisse générale de –1,2 %. Là encore avec de nombreuses disparités entre produits : +3,5 % pour les tomates, –8,1 % pour les courgettes et jusqu’à –12,4 % pour les carottes. Entre une demande atone et une offre croissante (+10,1 %), le prix des pommes de terre connaît une baisse de –15,1 %.

Les achats d’aliments comme premier poste de dépenses

La baisse des volumes (–0,7 %) combinée à la hausse des prix (+0,5 %) conduit à la diminution 0,3 % en valeur des consommations intermédiaires de la branche agricole.

Les achats d’aliments pour animaux qui constituent le premier poste de dépenses continuent de diminuer (–2,3 % en valeur et –6,7 % en volume). Le prix des engrais et amendements se stabilise (–2,9 %) après une chute de 30,9 % en 2024. Les volumes d’engrais ont quant à eux progressé de +1,1 % « à la faveur de la baisse des prix », note l’Insee.

Le prix de l’énergie décroît faiblement pour la troisième année (–1,4 %). Cela résulte de la baisse du prix du gazole non-routier (GNR) (–11,2 %) et de la hausse du prix de l’électricité (+15,7 %).

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