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Les céréaliers s’alarment des résultats économiques de leurs exploitations

En 2024, la production de blé tendre s'affiche à 25,5 millions de tonnes en France, contre 35,1 millions de tonnes en 2023.

« Récolte catastrophique », « prix dévastateurs », « fragilisation des moyens de production »… l’AGPB craint pour l’avenir des exploitations céréalières françaises.

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« Pour la seconde année consécutive, les résultats économiques des céréaliers français s’enfoncent en zone rouge », a alerté le 12 décembre 2024 l’AGPB, l’Association générale des producteurs de blé. S’appuyant sur un document présenté en commission des comptes de l’agriculture de la Nation (CCAN), l’AGPB juge « sans appel », les premières estimations officielles pour la campagne de 2024 :

Des revenus en chute libre

Ces chiffres « préoccupants » se cumulent avec des résultats et revenus « en chute libre », s’inquiète l’AGPB. L’association se réfère pour cela aux données du Réseau d’information comptable agricole (Rica) de la CCAN. Cette dernière estime pour 2023 le revenu courant avant impôt par actif non salarié d’une exploitation en céréales et oléoprotéagineux (COP) à 11 970 €, soit une baisse de 82,7 % par rapport à 2022.

Le solde disponible par exploitant en COP serait également le plus faible de toutes les filières agricoles : « En 2023, il ne nous est resté en moyenne, que 5 030 € pour vivre, autofinancer nos investissements et payer nos impôts, précise Eric Thirouin, président de l’AGPB. Désormais, le déclin d’une filière pourtant réputée résiliente n’est plus à exclure en l’absence de politiques agricoles fortes et cohérentes », ajoute-t-il.

Des mesures « cohérentes et concrètes »

Les appuis à la trésorerie obtenus grâce à la mobilisation de la profession ces derniers mois seront « déterminants » mais « insuffisants pour tenir dans la durée », poursuit le président. Les mesures « cohérentes et concrètes » promises par le gouvernement démissionnaire doivent « répondre aux maux structurels qui sapent notre compétitivité et qui nous permettraient de gagner en résilience », ajoute-t-il.

Eric Thirouin appelle enfin l’ensemble de la classe politique à prendre ses responsabilités : « Le déclin de notre filière n’est pas une option envisageable car l’alimentation, c’est le bien commun de tous nos concitoyens. »

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