Les agriculteurs appelés au calme face aux antibassines

« Nous sommes extrêmement inquiets et redoutons fortement que les violences et les dégradations que les agriculteurs ont subies lors des précédentes mobilisations des antibassines se renouvellent », écrivent la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) dans un communiqué conjoint publié le 11 juillet 2024. Les syndicats assurent que des dégradations ont déjà été commises et en appellent aux forces de l’ordre.

« Tout est réuni pour que le pire arrive »

À quatre jours du début de la mobilisation « stop mégabassines » qui aura lieu du 16 au 21 juillet 2024 à Melle, dans les Deux-Sèvres, la FNSEA et les JA craignent notamment des accidents entre manifestants et engins agricoles déployés pour les récoltes. « Nous craignons des saccages de récolte et/ou de matériels et surtout nous craignons les provocations qui pourraient mal tourner », ajoutent-ils.

« Ces dégradations ont déjà commencé depuis une quinzaine de jours, avec des bouches d’irrigation bouchées au béton, des tuyaux ou des enrouleurs détruits à coups de pioches. »

Selon eux, « tout est réuni pour que le pire arrive ». Ils en appellent ainsi au calme des agriculteurs et les enjoignent à « ne pas céder aux intimidations et provocations ». Aussi, ils réclament aux forces de l’ordre « d’assurer la sécurité et la sérénité sur le territoire ».

En réponse, la Confédération paysanne dénonce « les pressions venant de toutes parts pour stigmatiser » le mouvement. Le syndicat, qui manifestera une nouvelle fois aux côtés du collectif Bassines non merci et de l’association Les Soulèvements de la Terre, réclame une « réflexion concertée et un débat démocratique sur le partage de l’eau. »

Un appel solennel à prendre ses responsabilités

Le 8 juillet dernier, la Coopérative de l’eau, la fédération des associations départementales d’irrigants Aquanide, la FNSEA, les JA et la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres avaient déjà lancé un « appel solennel aux élus et citoyens » du département. « Refusons ensemble le chaos incontrôlable par le mouvement “stop mégabassines” » ont-ils écrit.

Les représentants locaux redoutent « par-dessus tout » que cette mobilisation « aux allures insurrectionnelles ne s’incruste durablement dans le territoire via l’installation d’une zone à défendre à Melle ».

Au total, ils ont appelé « tous les élus et citoyens républicains et démocrates à condamner dès aujourd’hui ces actions dont l’issue dévastatrice est connue de tous ». Ils demandent à chacun et de prendre ses responsabilités.