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Crise du Covid-19 « Ne pas amputer le budget de la Pac »

Pour l’eurodéputée, Irène Tolleret, la réponse de la Commission européenne à la crise du coronavirus n’est qu’un début pour le secteur agricole. D’autres mesures vont suivre, mais il faut rester vigilant à ce que leur financement n’empiète pas sur le futur budget de la Pac.

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« Il faut être très vigilant car il ne faudrait pas que le budget de la Pac soit réduit parce qu’on ne sait pas comment financer le plan de relance », s’inquiète Irène Tolleret, députée européenne du groupe Renaissance et membre de la commission de l’agriculture du Parlement européen.

 

Interrogée lors d’une visioconférence organisée par l’Afja (1), le 29 avril 2020, l’eurodéputée défend un budget de la Pac « protégé ». Soit il devra être « boosté » pour financer les soutiens d’après-crise du coronavirus pour les filières agricoles, soit le plan de relance général devra intégrer des financements spécifiques pour le secteur agricole, affirme-t-elle.

Le vote des mesures de crise en balance

Le 22 avril, un paquet de mesures d’urgence, telles que des aides au stockage privé, une souplesse dans les aides sectorielles et une dérogation exceptionnelle aux règles de la concurrence, a été proposé par la Commission européenne. Irène Tolleret estime que la question du vote de ces mesures doit sérieusement se poser.

 

« Je ne suis pas pour voter ces mesures si on n’a pas d’informations sur les moyens financiers mis en œuvre », insiste l’eurodéputée française. Il faudrait une communication « courageuse » de la Commission européenne sur la manière dont ces mesures vont être financées, affirme-t-elle.

 

La députée européenne estime que la réponse de la Commission européenne n’est qu’un « début de réponse » et que de nouvelles mesures seront proposées. « Pour certains secteurs, les besoins financiers ne sont pas du tout chiffrés, notamment pour l’horticulture ou pour la viticulture », évalue-t-elle.

La résilience du secteur agricole à l’épreuve

« C’est important qu’on prenne les leçons de cette crise, il faut qu’on aille au bout d’une politique alimentaire commune. Le Covid est un crash test sur la résilience de l’agriculture européenne, analyse Irène Tolleret. Certaines agricultures vont résister d’autres pas. »

 

L’eurodéputée défend la nécessité de bâtir faire « un projet alimentaire européen », qui permette à chaque citoyen européen d’avoir « accès à une alimentation de qualité ».

(1) Association des journalistes de l’agriculture et de l’alimentation.

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