Cinq nouveaux plans d’action pour anticiper le retrait de phytos

Le ministère de l’Agriculture a communiqué, le 23 mai 2025, les cinq nouveaux plans d’action de la « vague 2 » du Parsada, le plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures.

Ces plants d’actions sont les suivants :

• Le mildiou de la pomme de terre pour la filière des grandes cultures ;
• Les insectes piqueurs suceurs vecteurs ou non de phytovirus, bactéries et phytoplasmes pour la filière des grandes cultures ;
• Les adventices pour maîtriser la pureté spécifique des lots de semences pour la filière des semences et plants ;
• Les pucerons, les insectes piqueurs et les acariens pour la filière des fruits et légumes frais et cidricole ;
• La flavescence dorée et les ravageurs émergents pour la filière de la vigne.

Cette annonce est accompagnée d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI). Ce dernier vise à recueillir les propositions de projet (recherche, développement, transfert…) qui s’inscrivent dans un de ces plans d’action. Les projets validés bénéficieront d'un financement.

20 plans d’action et 28 projets validés

Ces orientations s’ajoutent aux quatorze plans validés lors de la « vague 1 » du Parsada. Ils portent par exemple sur la gestion des graminées en grandes cultures, la lutte contre les ravageurs coléoptères en semences et plants, la gestion des maladies fongiques en agriculture biologique, ou encore la gestion de Drosophila suzukii en fruits et légumes. Un plan spécifique à la filière de la châtaigne avait également été validé par la suite.

Cinquante projets ont été déposés en 2024, et 28 ont été retenus à ce jour, parmi lesquels :

• Gramicible, porté par Arvalis, pour produire « des solutions rapidement opérationnelles et économiquement viables afin d’aider les producteurs à anticiper les retraits de substances herbicides » ;
• Taupifast, porté par Inov3PT (institut technique du plant de pomme de terre), ciblé sur la lutte contre les taupins ;
• Parici en Bio, portés par l’Itab (Institut technique de l’agriculture biologique), qui « vise à affranchir les systèmes agricoles biologiques de l’usage du cuivre ».

Ces travaux s’inscrivent dans la stratégie Ecophyto 2030 et concrétisent, selon le ministère de l’Agriculture, le principe : « pas d’interdiction, sans solutions ».