Les laiteries privées contestent la validité de l’indicateur de prix de revient
La Fnil ne reconnaît pas la représentativité de l’indicateur prix de revient du lait à la production publié par le Cniel et demande à l’interprofession sa « une remise à plat » dans une lettre datée du 20 septembre 2024.
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L’indicateur prix de revient, qui permet de constituer un point de comparaison avec le prix du lait réel perçu par l’éleveur, a été publié en septembre 2024 par l’interprofession laitière (Cniel). Mais la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil) en conteste la validité, dans une lettre adressée au président du Cniel le 20 septembre, et révélée par Contexte.
Cet indicateur est en hausse de 14 % sur 2023 et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) appelle les transformateurs à la prendre en compte. À l’inverse, la Fnil décrie l’indicateur, puisque non validé par le collège des industriels au sein du Cniel, et ce depuis 2021.
Pas un « objectif de prix »
Les industriels privés considèrent que sa publication s’est faite « en catimini, alors même que sa structure a été significativement modifiée : évolution de la base de répondants, changement de la période de référence des clôtures de comptes… ». Ils estiment également que la représentativité de l’échantillon d’exploitations « questionne toujours autant ».
Par ailleurs, la Fnil s’inquiète de l’utilisation qui est faite par « certains administrateurs du Cniel » de cet indicateur. Elle laisserait « penser qu’il s’agit d’un objectif de prix », ce qui est « proscrit par le droit de la concurrence » et « en totale contradiction avec l’avertissement qui figure sur la première page du tableau de bord [du Cniel] ».
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