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La FNPL alerte sur la baisse du prix de la brique de lait

« En baissant les prix en magasin, les distributeurs rognent sur la marge des éleveurs », estime la FNPL.

Plusieurs enseignes engagent des baisses de prix sur les produits laitiers, « une destruction de valeur sur le dos des producteurs », selon la Fédération nationale des producteurs de lait.

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« Nous constatons des prix à nouveau fortement dégradés en magasins », avance la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), dans un communiqué de presse publié ce mercredi 3 avril 2024. À l’heure des négociations commerciales sur les produits en marques de distributeur (MDD), la branche laitière du syndicalisme majoritaire partage ses craintes. « Enseigne après enseigne, les annonces de lait de consommation ou de produits laitiers à prix cassés se succèdent. »

« Le prix de la matière première agricole sera impacté »

Les MDD sont les premières concernées. Le prix de la brique de lait d'un litre « se maintenait autour de 0,94 €, mais les contrats qui sont en train d’être signés entraînent des baisses », informe Thierry Roquefeuil, président de la FNPL.

« Les enseignes concernées comprennent Auchan, avec un prix de la brique MDD qui descend à 0,85 €. La brique Eco + de Leclerc suit la même tendance à 0,84 €. Lidl descendrait à 0,80 € », avance le président du syndicat. « Nous savons que malgré la loi Egalim 2, le prix de la matière première agricole sera impacté par ces baisses », s’insurge-t-il.

Beurres « d'origine irlandaise »

Autre sujet d’inquiétude pour la FNPL, la baisse des prix n’épargnerait aucun produit laitier (lait de consommation, emmental, camembert…) « quand auparavant, seul le litre de lait était concerné », précise le communiqué.

Par ailleurs, les distributeurs « trouvent des fournisseurs qui leur permettent cette dégradation de la valeur », alerte la FNPL. Certains beurres seraient « d’origine irlandaise, pour limiter le prix, car le cours du beurre est élevé en ce moment », partage Thierry Roquefeuil.

« Les mois de mobilisation agricole n’auront donc rien changé. La guerre des prix est toujours plus importante que le maintien d’une production laitière sur notre territoire », s’alarme la FNPL.

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