À la Safer, préemption ne rime pas avec obligation
Notre fils a repris notre exploitation. Son fils âgé de 22 ans a prévu de se mettre en Gaec avec lui en tant que jeune agriculteur. Une parcelle contiguë à l’exploitation est à vendre. La Safer n’a pas l’intention de préempter. Est-ce normal ?
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Lorsqu’un fonds rural est mis en vente, le notaire chargé de cette vente a l’obligation de purger les droits de préférence, celui de l’État, du fermier et de la Safer. En tant que voisin, vous n’avez pas de droit de priorité particulier. En revanche, vous pouvez contacter la Safer pour lui indiquer vos intentions d’achat pour qu’elle puisse éventuellement exercer son droit de préemption.
La Safer dispose d’un délai de deux mois à compter de la réception de la notification pour prendre parti. À ce stade de la procédure, la Safer n’a aucune obligation puisqu’elle intervient en tant qu’acquéreur potentiel. La Safer peut décider de ne pas acquérir les biens. Elle en a tout à fait le droit. Aucun texte de loi ne la contraint à préempter. Le refus d’acquérir peut résulter aussi bien d’une manifestation expresse de volonté que du silence de la Safer pendant deux mois.
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