Réduction des phytos : le Contrat de solutions fête ses 7 ans
Sept ans après son lancement, le Contrat de solutions compte 120 fiches techniques pour accompagner la réduction de l’usage des produits phytosanitaires. D’autres sont encore dans les tuyaux.
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Depuis sept ans, le Contrat de solutions « agit pour identifier et diffuser des solutions concrètes de protection intégrée des cultures, contribuant à réduire l’usage et l’impact des produits phytopharmaceutiques tout en préservant la production, les pollinisateurs et la biodiversité », a présenté l’association du même nom le 2 décembre 2025.
Le projet, lancé à l’initiative de la FNSEA en novembre 2017, s’est structuré en association en juillet 2019. Il a aussi reçu le soutien de l’État en février 2019, au travers de la signature de Didier Guillaume, alors ministre de l’Agriculture.
L’association propose aujourd’hui quelque 120 fiches techniques pour aider à limiter l’usage des produits phytosanitaires. Elle s’est félicitée de l’adoption par les agriculteurs, parfois importante, de certaines des pratiques qu’elle détaille. Par exemple, le colza associé à des légumineuses qui concerne désormais 20 % des surfaces de colza en France.
Diffuser massivement
Les dernières fiches publiées concernent la robotique, notamment pour la filière des betteraves, les bons réglages et choix de buses, le biocontrôle, et les plantes compagnes en betterave, a listé Clotilde Bois-Marchand, directrice de l’association. Une dizaine de fiches est encore dans les tuyaux, avec encore « pas mal d’agroéquipements et de biocontrôle », a-t-elle ajouté. Aucune fiche ne concerne à date les sols, mais « c’est un sujet qui monte ».
L’enjeu pour le Contrat de solution est bien de réussir à diffuser largement son travail pour une adoption des pratiques sur les fermes. En ce sens, l’association compte sur ses 44 partenaires, dont La Coopération Agricole et NégoA. À travers ces organisations, elle travaille déjà avec 21 coopératives et environ 20 % des négoces adhérents à NégoA. « Quand la distribution s’approprie les fiches, ça nous offre un levier de diffusion très important », souligne Clotilde Bois-Marchand.
Cap sur l’enseignement
Pour les prochaines années, l’association compte rester concentrée sur l’usage des produits phytosanitaires, sur les pollinisateurs et sur l’actualisation de certaines fiches. L’enseignement agricole fait également « partie des priorités dans un horizon à deux ou trois ans, a expliqué le président de l’association Hervé Lapie. On est très sollicité par les lycées pour aller faire des journées de formation. Puis il y a tout un enjeu autour de l’innovation, du machinisme, de la robotique, du numérique, où on a encore un levier à expérimenter. »
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