Huit Français sur dix veulent limiter l’usage des phytos
Un sondage Ipsos montre l’inquiétude de la société face aux événements climatiques. Parmi les solutions proposées dans l’enquête, certaines concernent directement l’agriculture et les Français les plébiscitent.
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93 % des Français constatent l’augmentation des événements climatiques extrêmes et 91 % d’entre eux l’attribuent au changement climatique. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Ipsos publiée le 14 octobre 2025 par le Réseau Action Climat, qui regroupe 27 organisations de protection de l’environnement notamment. Mille Français ont été invités à se positionner pour ou contre un panel de mesures.
22 % jugent les phytos indispensables
« Parmi les deux opinions suivantes, laquelle se rapproche le plus de la vôtre ? » demande l’enquête. Réponse : 78 % des Français interrogés estiment qu’il faut limiter le plus possible l’usage des produits phytosanitaires dans l’agriculture, afin de préserver l’environnement et la santé des consommateurs et des agriculteurs, même si cela peut compliquer le travail de certains agriculteurs.
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À l’inverse, 22 % jugent que l’utilisation des phytosanitaires est indispensable pour le travail des agriculteurs et pour faire face à la concurrence étrangère. Et qu’elle doit donc être autorisée, même si cela peut représenter des risques pour la santé ou l’environnement.
La loi Duplomb dans le viseur
Près de six Français sur dix sont également opposés à « l’allègement de la réglementation environnementale sur la taille des élevages ». Il s’agit ici de l’article 3 de la controversée loi Duplomb qui prévoit de relever les seuils à partir desquels les élevages sont soumis à une procédure d’autorisation environnementale.
Autre question posée qui concerne directement les pratiques agricoles concerne la loi de 2021 sur le « zéro artificialisation nette » d’ici à 2050. Pour y répondre, l’enquête ajoute une précision : « L’objectif de cette loi est de préserver les espaces naturels et de lutter contre l’artificialisation des sols, même si cela signifie une plus grande complexité pour les particuliers ou les entreprises qui souhaitent faire construire de nouveaux bâtiments. » Près de neuf Français sur dix (87 %) se disent favorables au maintien de l’objectif et 13 % s’y opposent.
[1] Le rapport a été élaboré par Ipsos BVA pour le Réseau Action Climat, sur un échantillon de mille personnes âgées de 18 ans et plus et interrogées par internet entre les 23 et 25 septembre 2025.
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