Le Canada part en guerre contre les droits de douane chinois sur le canola
Ottawa a lancé une nouvelle procédure devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et son organe chargé des règlements des différends. Il conteste les droits de douane supplémentaires appliqués par la Chine à ses importations en provenance du Canada de certaines huiles et tourteaux de canola, de pois ou encore des produits porcins.
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C’est l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui l’a annoncé le lundi 24 mars 2025 dans un communiqué de presse. « Le Canada a demandé, dans le cadre du règlement des différends à l’OMC, l’ouverture de consultations avec la Chine au sujet de mesures chinoises qui imposent des droits additionnels à l’importation de certains produits agricoles et produits de la pêche en provenance du Canada. »
Une représailles de Pékin
En mars 2025, Pékin a annoncé la mise en place de nouveaux droits de douane sur des produits agricoles canadiens. La Chine visait certaines huiles de canola, des tourteaux de canola, les pois frappés d’une taxe supplémentaire de 100 %, et de 25 % pour la viande de porc. Avec ces mesures, « le Canada estime que la Chine ne respecte pas diverses dispositions de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (Gatt) de 1994 et du Mémorandum d’accord sur le règlement des différends », rapporte l’OMC.
Ces mesures chinoises, dont la mise en place était annoncée pour le 20 mars, sont une réponse de Pékin à la surtaxe de 100 % annoncée par le Premier ministre canadien Justin Trudeau à la fin d’août sur les importations de véhicules électriques chinois. Ottawa avait justifié ces mesures au nom d’une supposée « concurrence déloyale ». En réponse, la Chine avait déclenché une enquête antidumping contre le colza canadien.
« La demande de consultations constitue le point de départ formel de la procédure de règlement des différends, précise l’OMC dans son communiqué. Les consultations donnent aux parties l’occasion d’examiner la question et de trouver une solution satisfaisante sans engager une procédure. Au bout de 60 jours, si les consultations n’ont pas permis de résoudre le différend, le plaignant peut demander que la question soit soumise au processus juridictionnel d’un groupe spécial. »
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