Néonicotinoïdes : l’Efsa soulève de nouveaux risques concernant l’acétamipride
L’agence européenne de sécurité sanitaire recommande d’abaisser les références toxicologiques et certaines limites maximales de résidus de cette matière active, interdite en France mais autorisée dans l’Union européenne.
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Le 15 mai 2024, l’autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a publié un avis (disponible en anglais) sur l’acétamipride, une matière active de la famille des néonicotinoïdes interdite en France depuis 2018, mais toujours autorisée à l’échelle de l’Union européenne.
À la demande de la Commission européenne, l’Efsa a étudié de nouvelles données scientifiques disponibles. Les résultats révèlent « des incertitudes majeures », notamment sur les risques neurologiques, concernant la matière active et ses métabolites.
La France « dans l’attente »
L’Efsa propose donc d’abaisser la dose journalière admissible et la dose aiguë de référence de 0,025 mg/kg (de poids corporel et par jour) à 0,005 mg/kg. L’autorité européenne recommande également d’abaisser 38 limites maximales de résidus (LMR), jugeant qu’il existe un risque pour les consommateurs. Il s’agit principalement de fruits et légumes (pommes, poires, abricots, tomates, concombres, melons…).
Le ministère de l’Agriculture a réagi en déclarant que cet avis « se focalise sur les limites maximales de résidus, ne couvrant ainsi pas l’ensemble des impacts sanitaires et environnementaux ». Le ministère de l’Agriculture est donc « dans l’attente de l’interprétation par la Commission européenne de ce nouvel avis […] qui devrait avoir lieu d’ici à l’automne », a-t-il ajouté.
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