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44 % des niveaux des nappes phréatiques sont inférieurs aux normales

Au 1er août 2025, 44 % des niveaux des nappes phréatiques sont en-dessous des normales mensuelles.

En juillet 2025, la situation des nappes d’eau souterraines se dégrade, mais les niveaux sont très contrastés selon les régions. Les prévisions pour la fin de l’été sont particulièrement préoccupantes dans le Roussillon et la vallée de l’Aude.

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Au 1er août 2025, 44 % des niveaux des nappes d’eau souterraine sont sous les normales mensuelles, 24 % sont à des niveaux comparables aux normales, tandis que 32 % sont au-dessus. La situation des nappes d’eau souterraines est très contrastée à travers le territoire, atteste le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans un point presse ce vendredi 8 août 2025.

« Il y a eu beaucoup de pluies en ce mois de juillet sur certains secteurs, bien qu’elles n’aient eu que peu d’impact sur les nappes phréatiques », introduit Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM. Ces précipitations ont pu engendrer « des épisodes ponctuels de recharge, mais sont insuffisantes pour renverser les tendances ».

Des épisodes ponctuels de recharge des nappes réactives

Durant le mois de juillet 2025, les niveaux de 88 % des nappes d’eau souterraines ont baissé, conséquence de la période de vidange des nappes en cours. « Un constat habituel à cette période de l’année », confirme Violaine Bault, alors que les pluies sont peu efficaces et profitent essentiellement à la végétation active. Seule exception, la nappe très réactive du Massif des Corbières (Pyrénées-Orientales), qui bénéficie d’importants cumuls pluviométriques sur le mois de juillet et dont il résulte une hausse du niveau. « Mais le déficit reste toujours d’actualité », précise le BRGM.

Toutefois, les pluies abondantes dans certains secteurs ont localement pu s’infiltrer en profondeur et entraîner des épisodes ponctuels de recharge des nappes réactives, diminuant ainsi la pression des prélèvements sur les eaux souterraines. C’est le cas de la moitié nord du territoire, du pourtour méditerranéen et de la Corse.

Dégradation graduelle des nappes inertielles

En revanche, pour les nappes réactives des secteurs peu arrosés et les nappes inertielles, la vidange reste active. Violaine Bault relève ainsi une « dégradation graduelle des nappes inertielles », qui peut être accentuée localement par les prélèvements, notamment dans le couloir Rhône Saône où il a très peu plu ces dernières semaines.

Comparativement aux années 2022 et 2023, la situation est meilleure en France au mois de juillet 2025, rappelle le service hydrologique. La moitié nord du pays reste marquée par la fin précoce de période de recharge des nappes au début du printemps, alors que la moitié sud a davantage bénéficié du soutien des pluies printanières.

Prévisions contrastées pour la fin de l’été

Le BRGM fait part de prévisions préoccupantes selon les secteurs pour la fin de l’été :

« Il est délicat de se projeter sur octobre et novembre », confie Violaine Bault. « Ces dernières années, la végétation reste active sur les mois d’octobre et novembre, elle continue à dégrader les niveaux des nappes, et le début de la période de recharge recule dans le temps », explique-t-elle.

La situation des nappes « va surtout dépendre de la période à laquelle la végétation va se mettre en dormance, une période cruciale ». Selon le BRGM, le scénario climatique retenu par Météo France pour les prochains mois serait « plus chaud » que la normale.

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