Marc Fesneau promet une loi de simplification pour le printemps

« Avoir une loi de simplification dans le printemps […], mais […] pas une loi de simplification théorique. Il faut que ça se voit qui pour les agriculteurs. » Voilà ce qu’a annoncé Marc Fesneau devant la presse lors de son déplacement dans une exploitation agricole laitière du Cher.

« Protéger un certain nombre de choses »

Le ministre de l’Agriculture a assuré être en phase avec « le Premier ministre, le président de la République, Bruno Le Maire » sur ce sujet et le calendrier. « On a besoin de normes […] qui ne viennent pas s’empiler, mais […] donner une philosophie à l’action publique et qui viennent protéger un certain nombre de choses. C’est ça qu’il faut faire. C’est ce qu’il faut construire. »

Marc Fesneau a reconnu « un phénomène de lassitude » chez les agriculteurs qui se matérialise aujourd’hui par des manifestations. « Il faut répondre à comment on fait pour simplifier, comment on fait pour donner des signaux qui ne soient pas les signaux de la baisse de notre souveraineté alimentaire, […] et comment on fait. »

Le ministre ne perçoit pas dans ces manifestations d’incompréhension entre le monde agricole et le monde politique, mais de la défiance. « Juste avant Noël, j’ai dit à mes équipes, trouvez-moi des voies de simplification. Des choses qui se voient, pas des choses qu’on se dit, des choses que l’agriculteur verra qu’il fait en moins et qui le resécurisent. »

« C’est un sujet sérieux »

« Je suis très à l’aise pour […] dire qu’on va s’attaquer à la simplification, a insisté Marc Fesneau. Mais ça ne se fait pas dans la nuit du samedi au dimanche, parce que sinon je pense que je me moque des gens, et on a besoin avec nos interlocuteurs d’être des gens sérieux. La simplification, c’est un sujet sérieux, c’est un sujet auquel il faut qu’on s’attelle vraiment dans un délai qui soit très court. »

Dans le Cher, pour un dialogue avec les agriculteurs et continuer d’avancer concrètement sur le chantier de la simplification des normes et réglementations.

Il faut accélérer.

Sur les grands enjeux du monde agricole, les actes et les moyens ont été posés :

→ Une juste… https://t.co/RCVBgZagN2pic.twitter.com/Qh6vmB90sN

— Marc Fesneau (@MFesneau) January 20, 2024

Le ministre n’a pas pu s’empêcher de tacler Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, qui visitait lui aussi une exploitation laitière ce 20 janvier. « Cessons le populisme aussi sur ces sujets-là. Je suis heureux [que Monsieur Bardella] se soit intéressé à l’agriculture ce week-end. Il aurait été intéressant qu’il s’en occupe pendant 5 ans. »

« Qu’est-ce qu’il a défendu au niveau européen »

« Le sujet agricole, ça fait des années qu’on s’en occupe, a-t-il poursuivi. Je ne dis pas qu’on a tout réussi, mais on s’en occupe. Monsieur Bardella était député européen. Qu’est-ce qu’il a défendu au niveau européen, quelle vision ? Et maintenant à 5 mois des élections, il vient nous expliquer que le sujet agricole est un sujet important ? Pardon, on l’avait remarqué. »

Le ministre de l’Agriculture a attaqué le président du RN sur sa vision européenne. « Il va à la fois nous expliquer qu’il faut refermer les frontières et que la France exporte plus. Il va falloir qu’on pose une cohérence quand même. On est un pays qui est fort en termes agricoles parce qu’il a une capacité d’exportation sur les céréales, sur le lait, sur les vins et les spiritueux. Et là, le projet c’est le repli sur nos frontières, mais c’est la mort de l’agriculture française. »