« Rupture d’approvisionnement du vaccin » contre la MHE

Le vaccin Hepizovac, qui permet de lutter contre le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE), « est actuellement en rupture d’approvisionnement pour quelques semaines », indique le laboratoire Ceva Santé animale, le 19 février 2025. Autorisé depuis le 6 août 2024, il s’agit du seul vaccin sur le marché permettant de protéger les bovins contre la MHE, dont la transmission d’un animal à l’autre est assurée par les moucherons, les Culicoïdes.

Hepizovac est également utilisé pour la certification des animaux à l’exportation pour certains États membres de l’Union européenne. « Les bovins vaccinés par un vétérinaire avec ce vaccin, ou issus de cheptels ainsi vaccinés, peuvent partir aux échanges sans analyse PCR vers les États membres ayant reconnu ce vaccin », selon le ministère de l’Agriculture.

Livraisons à compter de la fin de mars

« Les commandes passées depuis les 13 février 2025 pourront être livrées à compter de la fin de mars. Face à l’afflux important d’appels téléphoniques, toute demande d’informations est à adresser exclusivement à vetorum@ceva.com, prévient le fabricant. Nous comprenons l’importance de ce produit pour les vétérinaires et éleveurs et mettons tout en œuvre pour réduire ce délai d’approvisionnement avec nos partenaires », complète-t-il.

Dans son dernier bulletin sanitaire daté du 13 février 2025, le ministère de l’Agriculture recensait 3 752 foyers de MHE dans des élevages français, entre le 1er juin 2024 et le 13 février 2025. Les départements touchés par la MHE depuis le 1er juin 2024 sont : Haute-Garonne, Gers, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Landes, Maine-et-Loire, Pyrénées-Orientales, Ariège, Dordogne, Tarn, Tarn-et-Garonne, Aude, Aveyron, Loire-Atlantique, Lot, Lot-et-Garonne, Hérault, Vendée, Vienne, Indre-et-Loire, Sarthe, Cantal, Charente, Charente-Maritime, Creuse, Cher, Lozère, Morbihan, Ille-et-Vilaine, Mayenne, Corrèze, Gironde, Deux-Sèvres et Haute-Vienne.

Par ailleurs, depuis le mois d’octobre 2024, un arrêté publié au Journal officiel modifiait les conditions de sortie des animaux de la zone régulée pour la MHE. Alors qu’il était nécessaire de présenter un test PCR négatif avant de transporter des animaux désinsectisés en zone dite « indemne », il rendait possible de le faire sous couvert de vaccination.