La météo du mois de juin n’est pas « anormale »

Tout le monde l’attend et pourtant il ne vient pas. L’été se cache derrière un mois de juin pluvieux et frais. Pour autant, les températures actuelles sont-elles inhabituelles ? « La fraîcheur et le temps perturbé de cette semaine sont modérés […] elle n’est pas hors des clous pour une mi-juin », répond Météo-France dans un bulletin d’information publié ce mercredi 12 juin 2024.

L’organisme météorologique souligne au passage qu’il ne s’agit pas d’un phénomène de décrochage polaire. Soit, une situation météorologique où une masse d’air en provenance du cercle polaire arrive sur la France et entraîne des températures exceptionnellement basses.

Cinq années de moyennes plus élevées

Dans une « climatologie récente », les températures observées sont plus fréquentes qu’il n’y paraît. « En termes d’anomalie de températures, on devrait se situer toute la semaine entre –2 et –6°C selon les régions. Un écart à la normale nettement plus faible que dans le cas d’une canicule intense, où l’anomalie peut allègrement grimper à +8°C moyennée sur la séquence, avec des journées au-delà de +10°C. Si cette situation arrivait en hiver, on ne parlerait pas de canicule ! », développe l’organisme météorologique.

Alors pourquoi ce mois de juin donne-t-il l’impression d’une fraîcheur hors du commun ? Notre perception serait faussée par les épisodes caniculaires des années précédentes, selon Météo-France.

À ce jour, la moyenne des températures de juin à l’échelle française est inférieure aux normales de 0,66°C. En comparaison, sur les cinq dernières années, les températures moyennes de juin en France étaient de +2,60°C en 2023, +2,25°C en 2022, +1,39°C en 2021, –0,32°C en 2020 et +1,23°C en 2019. « On remarque donc qu’à l’échelle de la France, la moyenne de température était plus élevée, mis à part en 2020, et éloignée de la normale que ce mois de juin 2024 pour le moment », poursuit l’organisme.