Les maïs récoltés tardivement sont à risque de mycotoxines
Alors que les récoltes pourraient s’étendre jusqu’à la fin de novembre 2024, Arvalis donne des conseils pour les parcelles les plus à risque.
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Les conditions de l’année font craindre des récoltes très tardives, notamment pour les zones les plus froides du nord et de l’ouest de la France, et/ou pour des maïs semés tardivement (1). Outre de potentielles pertes de rendement, elles exposent les maïs au développement de mycotoxines.
Dans ce contexte, mieux vaut ne pas chercher à atteindre à tout prix 32 % d’humidité du grain. Car si ce taux est optimal pour le remplissage du grain, il pourrait être atteint trop tardivement cette année, affectant la qualité sanitaire de la récolte. D’un autre côté, « s’il est techniquement possible de récolter du maïs à partir de 38 % d’humidité, à ce stade, on risque d’écraser du grain, et certains grains ne pourront pas se détacher de la rafle, ce qui occasionnera des pertes », souligne Arvalis dans un article. En revanche, une récolte peut être envisagée à partir de 35 % d’humidité, pour un bon compromis entre le rendement, la qualité sanitaire, la maîtrise des frais de séchage, et la date de semis de la céréale à suivre sur la parcelle.
Cibler les parcelles
Une présence élevée de fusariose sur les épis est par ailleurs observée dans plusieurs régions. Or, « le risque de production de mycotoxines associé à la présence du champignon augmente d’autant plus que la récolte est tardive », met en garde l’institut technique.
Les parcelles à récolter en priorité sont celles constituées de plantes de grands gabarits davantage exposées à la verse ; les parcelles dont les plantes sont fréquemment porteuses de symptômes de fusarioses ; et les parcelles touchées par les insectes foreurs dont la présence peut être décelée par l’observation de larves sur les épis. Pyrales, sésamies et héliothis augmentent en effet le risque de mycotoxines car les dommages que ces insectes causent sur les épis créent des voies d’entrée au champignon.
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« En parallèle, les chantiers de récolte doivent être coordonnés avec les chantiers de séchage pour réduire au minimum le délai de préstockage humide », note Arvalis, qui déconseille fortement de garder plus de deux jours un maïs humide en tas.
(1) Agreste indique que seulement un quart des maïs grain avait été récolté au 21 octobre 2024 contre 69 % en moyenne sur les cinq dernières années.
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