« Afin de garantir un niveau élevé de protection de la santé publique, il convient d’établir des teneurs maximales pour la présence de toxines T-2 et HT-2 [NDLR : des mycotoxines produites par différentes espèces de Fusarium], dans les denrées alimentaires en tenant compte des données les plus récentes sur la présence de ces toxines », annonce la Commission européenne dans un règlement publié le 10 avril 2024 au Journal officiel. Ces modifications concernent principalement les céréales et les produits à base de céréales listées en annexe du règlement.
Nouveau virage
« En 2017, l’Autorité a aussi publié un rapport scientifique sur l’exposition alimentaire humaine et animale aux toxines T-2 et HT-2. [...] La dose journalière tolérable de groupe était dépassée chez les nourrissons, les enfants en bas âge et les autres enfants dans certains scénarios d’exposition alimentaire chronique et chez les adolescents à des expositions élevées, ce qui pourrait soulever des préoccupations pour la santé », rembobinent les auteurs.
Voilà pourquoi la Commission européenne a jugé nécessaire de fixer de nouvelles teneurs plus adaptées de la somme de ces toxines. Des spécificités s’ajoutent pour l’avoine. « Étant donné que l’avoine non transformée, avant mouture ou avant utilisation dans des produits à base de céréales mis sur le marché pour le consommateur final, est mise sur le marché avec la balle, la teneur maximale en toxines T-2 et HT-2 des grains d’avoine non transformés devrait s’appliquer aux grains d’avoine non transformés entourés de leur balle, même si la balle n’est pas comestible », précise la Commission.
Un temps d’adaptation
Le nouveau règlement est applicable à partir du 1er juillet 2024. Pour tenir compte des longues durées de conservation de certains produits, les denrées alimentaires énumérées en annexe, légalement mises sur le marché avant cette date, peuvent rester sur le marché jusqu’à leur date de durabilité minimale ou leur date limite de consommation.