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Circuit court Une filière brassicole bio en construction

Devant l’augmentation du nombre de brasseries artisanales bio, des agriculteurs s’organisent pour répondre à leurs besoins en Auvergne-Rhône-Alpes.

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Depuis cinq ans, la culture de houblon bio en Auvergne-Rhône-Alpes se développe, dans le but de proposer aux brasseries artisanales locales, un sourcing local et certifié agriculture biologique.

Des surfaces de houblon en hausse

« Les surfaces s’élevaient à 12 hectares en 2020, elles devraient en atteindre plus d’une vingtaine en 2022 », a déclaré Fabien Repiquet, vice-président de l’Association des producteurs de houblon en Auvergne-Rhône-Alpes, lors d’une journée dédiée à la filière brassicole bio, organisée le 19 octobre 2021 par le Cluster bio de cette région à Alixan, dans la Drôme.

 

Les agriculteurs qui se sont fédérés au sein de ce groupe produisent des éléments technico-économiques sur cette culture. Ils ont chiffré le coût de l’installation d’une houblonnière entre 20 000 et 30 000 euros par hectare.

 

Ils estiment à 300 heures par hectare et par an le temps en main-d’œuvre. Le rendement en bio avoisine 1 à 1,5 t/ha, soit 12 à 18 tonnes par an. Un chiffre qui est loin de couvrir les besoins des brasseries locales.

 

> À voir aussi notre reportage vidéo : Le rebond du houblon (30/09/2020)

Recherche de malt local

Le Cluster bio Auvergne-Rhône-Alpes estime à une centaine de tonnes les volumes nécessaires. D’après un sondage auprès de quarante-neuf brasseries, 81 % d’entre elles se disent intéressées par un houblon bio régional, mais elles ne parviennent pas à en trouver.

 

« Dans les cinq ans à venir, nous serons en mesure de proposer un début d’offre intéressante, tant en quantité qu’en qualité », estime Fabien Repiquet.

 

Les brasseries déclarent également vouloir conforter leurs achats de malt local. Les quatre malteries bio de la région utilisent près de 2 000 tonnes d’orge par an, avec des prévisions à 3 000 tonnes d’ici un à deux ans.

 

« Aujourd’hui, l’orge brassicole est en compétition avec d’autres cultures, telles que le blé meunier, constate Martial Guerre, responsable collecte à la Drômoise de céréales. Mais, c’est un débouché dynamique que nous voulons satisfaire. »

 

De son côté, la Région a débloqué une enveloppe de 1,6 million d’euros, dans le cadre du plan filière brassicole en Auvergne.

 

> À lire aussi : Diversification, tourner la page de la tuberculose avec le houblon (27/11/2020)

 

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