Pas de gestion différenciée des loups (FNO)
Afin de s’adapter à l’évolution du statut du loup, la Fédération nationale ovine (FNO) présente ses propositions dans la foulée du Sommet de l’élevage.
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La Fédération nationale ovine (FNO) continue de défendre le principe de gestion non différenciée des loups. Dans sa liste de propositions qu’elle a livrée aux préfets, Fabienne Buccio et Jean-Paul Celet, lors du Sommet de l’élevage, elle réaffirme qu’« il faut une gestion nationale et non par territoire du plafond de tirs ».
Ainsi, pour le syndicat, il est nécessaire d’avoir un suivi des tirs de défense, rapide et réactif, également accessible aux membres du Groupe national loup (GNL) en temps réel. Le système du quota aboutit « à une gestion des prélèvements et non à une gestion de la prédation subie en élevages, constate la FNO. C’est pourquoi elle préconise de relier le pourcentage d’autorisation de prélèvement à la pression de la prédation « associée (ou non) à l’estimation de la population de loups ». La réflexion d’un « nouveau curseur » pour définir le nombre de prélèvement est en tout cas mise en avant par les professionnels.
« Au cas où une instruction de la préfète coordonnatrice limite l’intervention des louvetiers », comme ce fut le cas en juin 2025, le syndicat estime qu’il faut laisser la possibilité aux préfets de département de demander l’intervention des louvetiers sur les élevages identifiés, par dérogation auprès du préfet référent.
Redéfinir les cercles
Concernant les tirs, la FNO milite pour une fusion des tirs de défense simples (TDS) et des tirs de défense renforcés (TDR). Le TD restant toujours autorisé à proximité des troupeaux, et « surtout pas à la parcelle ». Le maintien du système des cercles pour définir les modalités de mise en place est toujours retenu, tout en avançant la nécessité d’un groupe de travail (issu du GNL) pour les redéfinir (nombre et nature des mesures de protection, taux de prise en charge..).
La FNO demande aussi d’aboutir à un cadre pour une analyse de vulnérabilité territoriale, qui puisse être financée par le plan loup. Cette analyse doit être réalisée par une structure compétente et a pour objectifs d’identifier les moyens de protection les plus efficaces dans le contexte de ces territoires et de définir les critères de non protégeabilité.
Concernant le tir de prélèvement (TP), il doit être un régime d’exception traité au cas par cas à la demande du préfet de département à la préfète coordinatrice, avance par ailleurs la FNO. Ce TP doit être autorisé sur tous les territoires prédatés, toute l’année sans contrainte de date. Il peut être effectué par la brigade mobile d’intervention ou par les louvetiers. Le seuil d’intervention est atteint quand les dommages augmentent significativement ou quand deux tirs de défense ont été mis en œuvre dans les douze derniers mois et que la prédation n’a pas baissé.
Pas d’obligation pour l’effarouchement
Quant à l’effarouchement, la FNO est d’accord pour réfléchir à son maintien et à son développement. La pratique ne doit « en aucun cas devenir obligatoire et rester un choix pour les éleveurs », estime l’organisation syndicale.
D’autres pistes sont à explorer, comme de nouvelles mesures de protection en lien éventuellement avec les nouvelles technologies ou le piégeage des loups sur des territoires où les tirs de défense ne sont pas autorisés comme les cœurs des parcs nationaux.
Reste à savoir dans quelle mesure l’Administration s’inspirera des suggestions du syndicat.
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