Les tirs de défense contre les loups devraient être soumis à un simple système déclaratif dans le prochain dispositif de protection des élevages contre les loups, a annoncé le 23 septembre 2025, la préfète coordinatrice du plan loup lors de la réunion du groupe national loup à Lyon. Ces tirs restent toutefois réservés aux prédateurs en situation d’attaque sur un troupeau.

Encadrement strict de la mobilisation des louvetiers

La fin est donc proche pour le régime des autorisations dérogatoires accordées par les préfets. Le plafond de destructions national établi à partir de l’estimation annuelle de la population de loups reste toujours en vigueur. L’usage des lunettes de tirs à visée thermique et les modalités de mobilisation des lieutenants de louveterie et agents de l’OFB en soutien aux opérations de défense des troupeaux domestiques protégés seront soumis à un encadrement strict, indique la préfète.

Un quota insuffisant

Ces outils semblent déterminants dans les prélèvements puisque les louvetiers et les agents de la brigade mobile d’intervention de l’OFB, équipés de ce matériel, réalisent aujourd’hui 78 % des destructions légales de loups.

Claude Font, en charge du dossier loup à la Fédération nationale ovine (FNO), note cette avancée du protocole de tirs, mais souligne toutefois l’importance de l’évolution du taux de prélèvement. « Il est insuffisant aujourd’hui au regard de la pression subie », souligne-t-il.

Les attaques sont en effet en hausse de 25 % par rapport à l’année précédente a indiqué la préfète. « Pourtant 146 loups ont été abattus depuis le début de l’année, souligne Claude Font. C’est la preuve que la gestion actuelle ne fonctionne pas. Il est important de réfléchir à un autre curseur que celui du quota, insiste-t-il. La gestion doit par ailleurs être équilibrée entre les régions. Nous ne voulons pas de traitement différencié entre les régions. »

La pression de prédation est importante aujourd’hui dans de nombreux secteurs en zone de colonisation et sur les secteurs historiques comme les départements savoyards qui manifestaient lundi 22 septembre 2025.

Le responsable aimerait que soient expérimentées de nouvelles technologies comme les colliers GPS ou les drones pour détecter précocement les attaques sur le troupeau. Il a aussi émis l’idée de capture de loups sur les zones où il est difficile d’installer des chiens de protection et/ou de mettre en place des tirs, comme en périphérie des agglomérations par exemple ou dans les zones en cœurs de parcs.