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Des « hurlements provoqués » pour mieux compter les loups

Des élus de l'arc alpin veulent mobiliser les acteurs de terrain (éleveurs, chasseurs, élus locaux, associations environnementales et services de l’État) pour organiser une opération de hurlements provoqués des loups.

Huit présidents de département de l’arc alpin (1) interpellent le Premier ministre sur la nécessité, selon eux, d’organiser une opération de comptage des loups fondée sur la méthode des hurlements provoqués. Ils souhaitent que ce chantier expérimental à l’échelle du massif alpin se déroule durant l’été 2025.

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« Nous souhaiterions avoir accès à des éléments objectivés de l’évaluation de la population lupine pour chacun de nos départements. » Telle est la demande formulée par huit présidents de conseil départemental (1) au Premier ministre dans un courrier adressé à François Bayrou le 15 mai 2025.

Les élus rejettent, comme de nombreux acteurs de terrain, les chiffres de l’Office français de la biodiversité (OFB) qui servent de base de calcul pour fixer le nombre de loups pouvant être abattus de manière dérogatoire. Les huit conseillers départementaux estiment que la méthode des hurlements provoqués pourrait être « expérimentée dès l’été 2025, en organisant avec l’ensemble des parties prenantes et les territoires volontaires une vaste opération sur le terrain dont les résultats seront d’autant plus incontestables qu’ils auront été partagés et coconstruits ».

Identifier de manière simultanée la présence des meutes et des jeunes individus

Cette opération d’envergure, élaborée collectivement et validée de longue date par l’OFB, expliquent les élus, consiste à identifier de manière simultanée la présence des meutes et des jeunes loups sur le périmètre alpin. Cette méthode serait, selon les signataires du courrier, plus efficace. Elle reposera sur la mobilisation de plusieurs milliers de volontaires (éleveurs, chasseurs, élus locaux, associations environnementales et services de l’État).

Les élus s’appuient sur le niveau de prédation encore en forte augmentation. Pour le département de la Drôme, la DDT a constaté le doublement du nombre de victimes sur le premier quadrimestre de 2025 par rapport à la même période de 2024. La tendance est la même dans les autres territoires du massif alpin.

(1) Huit présidents de conseil départemental sont signataires du courrier adressé le 15 mai 2025 à François Bayrou. Il s’agit d’Éliane Bareille pour les Alpes-de-Haute-Provence, de Jean-Marie Bernard pour les Hautes-Alpes, de Charles-Ange Ginesy pour les Alpes-Maritimes, de Marie-Pierre Mouton pour la Drôme, de Jean-Pierre Barbier pour l’Isère, d’Hervé Gaymard pour la Savoie, de Martial Saddier pour la Haute-Savoie et de Dominique Santoni pour le Vaucluse.

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