Les huit présidents des conseils départementaux alpins (1) ont adressé un courrier à Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, pour que le plafond de prélèvement des loups soit relevé à 30 %, alors qu’il est actuellement à 19 %.

Le nombre de loups pouvant être tués en 2025 a été fixé à 192. Cela correspond à 19 % de 1 013 individus, population du prédateur estimée par l’Office français de la biodiversité (OFB). Selon les préconisations des élus, jusqu’à 304 pourraient être abattus.

L’intensité des attaques explique cette requête des représentants alpins. « D’autant qu’un certain nombre d’attaques intervenues en décembre sur nos territoires n’ont pas pu, du fait de l’atteinte du plafond en 2024 dès la fin de novembre, renforcer concrètement la protection des troupeaux et la prévention des nouvelles attaques », expliquent-ils dans le courrier adressé à la ministre de l’Agriculture le 20 janvier 2025.

Un statut pour les chiens de protection

Les élus souhaitent aussi que les mesures annoncées dans le cadre du Plan national d’actions ne « soient pas retardées ». Il s’agit de la mise en place du statut pour les chiens de protection, une meilleure prise en compte et indemnisation des pertes indirectes et de l’harmonisation des conditions de déclenchement des interventions des agents agréés (OFB et louvetiers) à l’échelle du massif alpin.

(1) Les signataires sont présidents du conseil départemental de leur département respectif. Il s’agit d’Éliane Bareille (Alpes-de-Haute-Provence), Jean-Marie-Bernard (Hautes-Alpes), Charles-Ange Ginesy (Alpes-Maritimes), Marie-Pierre Mouton (Drôme), Jean-Pierre Barbier (Isère), Hervé Gaymard (Savoie), Martial Saddier (Haute-Savoie), Dominique Santoni (Vaucluse).