Les départements alpins demandent un comptage plus précis des loups

Les départements de montagne (1) se sont réunis le 28 février 2024 sur le stand de la Drôme au Salon de l’agriculture pour afficher leur solidarité avec les filières pastorales qui font face à la prédation du loup. « Nous avons besoin des éleveurs pour entretenir nos territoires, insistait Marie-Pierre Mouton, présidente du département la Drôme. Mais ils ont besoin de travailler sans stress. »

Des comptages à revoir

Pour les élus la pression qu’exerce le prédateur est devenue trop forte car sa population serait sous estimée. La méthode de comptage des loups ne reflète pas la réalité du terrain, selon eux.

« En Haute-Savoie, il y a eu un calcul, qui a relevé trois fois plus de loups que l’évaluation de l’Office français de la biodiversité », révèle Fabrice Pannekoucke, vice-président de la Région Rhône-Alpes. Pour l’élu, la croissance de la population est minorée chaque année. « La réalité aujourd’hui, c’est un effectif compris entre 2 500 et 3 000 loups », ajoute-t-il.

Préciser la méthode

Les élus demandent donc à l’État de préciser la méthode comptage et ses modalités de mise en œuvre.  « Il est impensable de devoir attendre la révision du statut hyperprotecteur de l’espèce lupine que le gouvernement s’est engagé à mener à l’échelle européenne dans le cadre du nouveau plan loup pour prendre des mesures fortes de régulation en ce domaine », scandent les élus des départements de montagne.

Pour Claude Font de la Fédération nationale ovine (FNO), présent sur le stand de la Drôme ce 28 février, le plan loup a apporté quelques avancées, notamment avec la revalorisation de l’indemnisation des pertes directes. « Il faut travailler maintenant sur les pertes indirectes qui ne sont pas suffisamment prises en compte et le statut du chien de protection. »