« Ce n’est pas le loup que nous devons réguler, mais les attaques »
La secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Bérangère Couillard, s’est positionnée en protectrice des loups lors de la séance des questions au gouvernement le 20 juin 2023 à l’Assemblée nationale.
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« Je dois rappeler que ce n’est pas le loup que nous devons réguler, mais les attaques sur les troupeaux », a indiqué Bérangère Couillard, secrétaire d’État, chargée de l’Écologie, le 20 juin, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. La ministre répondait à Daniel Grenon, député du Rassemblement national de l’Yonne, qui s’inquiétait à propos des conditions de travail des éleveurs qui doivent faire face au prédateur. « Attendez-vous une perte humaine, pour que la vie des éleveurs soit placée au-dessus de celle des loups ? » a-t-il interrogé.
Pas un mot sur les dégâts
La secrétaire d’État a rappelé que 169 loups avaient été tués en 2022 sur un plafond de 174. Et que pour 2023, 58 spécimens étaient déjà décomptés ». Pas un mot en revanche, sur le nombre d’animaux d’élevage tués. En janvier 2023 dans nos colonnes, le préfet coordonnateur Jean-Paul Celet déclarait que 12 000 victimes étaient enregistrées en 2022, soit 20 % de plus qu’en 2021.
Plus de loups tués, mais encore plus de dommages (12/01/2023)
« Notre priorité est d’assurer la protection tout en permettant le pastoralisme d’exercer son activité dans les meilleures conditions possibles », a ajouté Bérangère Couillard. Elle a aussi déclaré qu’elle souhaitait que le travail du plan national loup aboutisse « à des solutions équilibrées pour concilier les enjeux de chacun ». Quelques jours plus tôt, les 1er et 2 juin, elle avait déjà fortement contrarié les éleveurs du syndicalisme majoritaire en ne se rendant pas aux Assises de la prédation qu’ils organisaient à Chorges, dans les Hautes-Alpes.
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