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Filière Le Modef défend ses propositions pour l’élevage

Lors d’une conférence de presse, le Modef a dépeint un secteur de l’élevage en crise. Il propose plusieurs mesures pour entrevoir le bout du tunnel, qu’il s’agisse du soutien des prix, du financement des petits abattoirs, ou encore de la lutte contre la prédation.

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« Les éleveurs ont besoin de prix rémunérateurs », tel est le message lancé par le Modef, lors d’une conférence de presse ce mardi 28 septembre 2021 à Vollore-Ville (Puy-de-Dôme). « 30 % des éleveurs gagnent moins de 350 € par mois, alerte Christian Reynaud, président de la commission de l’élevage du syndicat. Ce sont les aides de la Pac qui nous permettent d’avoir la tête hors de l’eau. »

 

> À lire aussi : Le Modef demande 100 millions d’euros pour les éleveurs de broutards (02/08/2021)

« Des prix garantis par l’État »

Dans la filière du lait de vache, « FranceAgriMer a annoncé un prix moyen de 342 €/1 000 l en juin 2021. C’est 20 € de plus sur un an mais cela ne permet plus de faire face aux charges opérationnelles, notamment l’alimentation », indique Sophie Bezeau, directrice du Modef.

 

Du côté des bovins allaitants, « c’est la catastrophe. Les prix sont les mêmes depuis quarante ans, nous subissons une crise profonde ». Le Modef estime qu’il est « urgent de soutenir l’élevage par des prix garantis par l’État : 5,50 €/kg de carcasse pour une vache allaitante et 450 €/1 000 l de lait ».

« Prendre en charge les surcoûts pour protéger les troupeaux »

S’agissant de la prédation, Christian Reynaud demande « une prise en charge en totalité des surcoûts imposés aux éleveurs pour protéger les troupeaux, ainsi qu’un renforcement des moyens de protection. « Les chiens de protection peuvent créer des problèmes relationnels avec les autres utilisateurs de la montagne », estime-t-il.

 

Le président de la commission de l’élevage du Modef souhaite également obtenir le droit de construire des abris en dur pour protéger les animaux. « Le loup et l’ours passent avant la profession, déplore-t-il. On va quitter les montagnes, et certains éleveurs s’y préparent déjà. »

 

> À lire aussi : Prédation, un éleveur devant le tribunal à cause de ses chiens de protection (21/09/2021)

« Une cotisation pour financer les abattoirs publics »

Afin de sauver l’élevage sur les territoires, le responsable syndical juge également indispensable de soutenir les abattoirs publics. « C’est vital et fondamental pour les éleveurs », appuie-t-il, considérant que « les aides du plan de relance devraient être destinées aux abattoirs publics ».

 

Le Modef propose la mise en place d’une cotisation « prélevée sur la marge des grands abattoirs » pour financer les outils publics. « Aujourd’hui, 80 abattoirs publics expliquent 7,2 % de la production de viande en France, chiffre Christan Reynaud. À chaque fermeture d’établissement, ce sont des coûts de transport supplémentaires pour les éleveurs. »

 

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