L'Union européenne et la Nouvelle-Zélande signent leur accord de libre-échange
L’Union européenne et la Nouvelle-Zélande ont signé le dimanche 9 juillet 2023 un accord de libre-échange qui devrait, selon Bruxelles, entraîner une hausse de 30 % de leur commerce bilatéral d’ici à une décennie.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
À la suite de l’autorisation de signature accordée par le Conseil de l’Union européenne le 27 juin 2023, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande a été signé le dimanche 9 juillet 2023 par les deux parties à Bruxelles.
Cet accord avait été conclu en juin 2022, suivant quatre ans d’âpres négociations, puis transmis le 17 février 2023 au Conseil européen, après son examen par la Commission européenne. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a salué un texte « ambitieux » et « très équilibré ». Lors d’une déclaration depuis Bruxelles le même jour, elle a ajouté que « la Nouvelle-Zélande est un partenaire-clé pour nous dans la région indo-pacifique et cet accord de libre-échange nous rapprochera encore un peu plus ».
De son côté, le Premier ministre de la Nouvelle-Zélande, Chris Hipkins, a loué un texte qui représente « d’énormes avantages » pour les deux partenaires. Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce extérieur néo-zélandais annonce un « accord de haute qualité et historique avec l’Union européenne », qui crée de nouvelles opportunités et jouera un rôle important dans la stratégie de relance du commerce post-Covid-19.
Pour entrer en vigueur, l’accord devra encore recevoir l’approbation du Parlement européen et être ratifié par la Nouvelle-Zélande. Son entrée en application est prévue pour le premier semestre de 2024.
Progression du commerce bilatéral
L’Union européenne est le troisième partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande, qui exporte notamment du vin, des fruits et de la viande vers l’Europe. Le commerce bilatéral de biens entre les deux zones a représenté un peu plus de 9 milliards d’euros en 2022.
L’approbation de l’accord devrait permettre de supprimer les droits de douane entre l’Union et la Nouvelle-Zélande, et ainsi accroître les échanges entre ces territoires. Selon Bruxelles, les exportations de l’Union européenne vers l’archipel du Pacifique pourraient augmenter d’un montant pouvant aller jusqu’à 4,5 milliards d’euros par an. Les investissements de l’Union en Nouvelle-Zélande pourraient connaître une progression pouvant atteindre 80 %.
Précédemment, des réactions allant à l’encontre de cet accord avaient été exprimées, telle que celle de la présidente de la Fédération nationale ovine (FNO), Michèle Boudoin, qui s’était prononcée contre cet accord de libre-échange.
Le développement durable intégré dans l’accord
Le texte contient par ailleurs un chapitre portant sur le « développement durable », inédit dans un accord commercial européen.
« Avec des engagements sociaux et climatiques sans précédent, [cet accord} favorise une croissance juste et verte tout en renforçant la sécurité économique de l’Europe », a estimé Ursula von der Leyen. « Pour la toute première fois dans le cadre d’un accord commercial de l’Union, l’accord UE-Nouvelle-Zélande comporte un chapitre consacré aux systèmes alimentaires durables, un article sur le commerce et l’égalité entre les hommes et les femmes, de même qu’une disposition spécifique concernant le commerce et la réforme des subventions en faveur des combustibles fossiles », déclare la Commission européenne.
Pour le ministre français chargé du Commerce extérieur, Olivier Becht, ce texte, qui « intègre l’accord de Paris [sur le climat] comme élément essentiel » est une référence pour les futurs accords commerciaux. Il s’est aussi félicité que la France ait défendu ses filières agricoles sensibles lors de la négociation.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :