La majorité des volumes de Biolait déjà contractualisés en bio pour 2026

Les quantités très conséquentes de lait bio déclassé sont désormais un mauvais souvenir pour Biolait. « Nous serons à moins de 20 % de déclassement à la fin de 2025 », anticipe la vice-présidente du collecteur de lait bio, Maud Cloarec, à l’occasion du Space à Rennes. Biolait a reçu plus de demandes que prévu : « Sur la fin d’année 2025, tous nos volumes sont contractualisés », se réjouit l’éleveuse bretonne.

Cette tendance donne le cap pour l’année 2026. Là encore, « la quasi-intégralité des volumes seront vendus en bio. Les clients veulent sécuriser leur approvisionnement ». Les discussions commerciales ont commencé « plus tôt que d’habitude », poussés par l’anticipation d’un manque de lait bio, entre déconversions et possibles conséquences de la FCO sur les volumes dans l’Ouest français.

Accueil de nouveaux producteurs

Porté par cette perspective et l’ouverture des programmes opérationnels en faveur du lait bio, Biolait se dit prêt à accueillir de nouveaux producteurs dès janvier prochain. L’objectif ? « Améliorer la densité de collecte pour rationaliser les coûts de collecte », explique Maud Cloarec. Biolait discutera en assemblée générale à l’automne des leviers à instaurer sur les fermes pour baisser les coûts logistiques. Le collecteur avait évoqué l’idée de mettre des volumes minimums par ferme, lors de sa dernière conférence de presse en avril, en plus de l’intégration de nouveaux producteurs. Ces mesures doivent servir à remplumer le prix du lait. Biolait s’attend à atteindre les 500 €/1 000 litres d’ici à la fin de 2025 et à les dépasser en 2026 (primes de qualités incluses).

L’OP a perdu 11 % de chiffre d’affaires et 200 producteurs sur les deux dernières années. Une moitié s’est déconvertie et l’autre a cessé son activité.